Battles. Partie 3. Eva et ses deux tortionnaires.
Privé de toute nouvelle de Daphne, il s'inquiétait pour Eva. A quelques jours de son éclat dans la clinique, elle lui écrivit.
«J’avais envie d'être dominée et il existe des circuits pour cela. Je me suis mis sur les sites qu'il fallait, ai acheté des tenues et du matériel et lu aussi pour entrer dans un certain état d'esprit. J'ai eu plusieurs maîtres, dont deux très stricts. Ils me privaient beaucoup, m'éduquaient, me dressaient. Je fais partie de ces femmes qui aiment être ligotées, cravachées, prises de force...Ne ne demandez pas pourquoi, ce serait trop long. Avec vous, Paul, j'ai eu un déclic immédiat. Vous me parliez poliment, vous étiez courtois mais je savais que vous sauriez me dominer. Et vous l'avez très bien fait. Vous aurez beau prétendre le contraire, vous savez contraindre une femme. Il suffit de voir comment vous avez traité mes seins, comment vous avez su me fesser et moduler votre voix pour me faire peur ou m'encourager et surtout comment vous m'avez montée ! C'était une belle alliance, je vous assure et il n'est pas si facile d'en réaliser une ! Seulement, vous vous êtes écarté de moi, lâchement d'ailleurs. J'ai dû chercher ailleurs et j'ai trouvé. Brun 28 et Blond 27 de nouveau. Beaux tous les deux et jeunes. Le Brun est un vrai cochon et il domine bien. L'autre ne fait que regarder. Ce sont des Allemands qui travaillent ici mais celui qui est brun doit avoir des origines turques. Moi je préférerais qu'ils s'y mettent tous les deux mais le blond est glaçant. C'est l'autre qui me fait rougir les fesses.
L'embêtant c'est qu'ils me veulent tout le temps avec eux. Je ne fais plus rien d'autre. Je préférerais bien sûr qu'on continue car vous aviez du savoir-faire ; mais Brun 28 a pris votre place. Il me traite de tous les noms ! »
Soucieux de connaître le nom de ses partenaires, il lui répondit et les lui demanda. Elle fut rapide en réponse.
«Merskin Gruwa et Wisam Krugern. Oui, je sais, ils ont quelque chose à voir avec l'agression de ta belle mais la police n'a pas de preuves solides. En tout cas, l'un des deux te connaît et il m'a dit de t'envoyer un cadeau. Il est parti par la poste. »