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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
19 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES.

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DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMERES.

 

Les seins des femmes, à des âges variés.

Toujours, ils demeurent beaux.

C'est l'objet de ces textes qui explorent des

féminités variées mais

jamais détruites.

 

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19 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES.

fillette-ecole

 

PETITE.

Amélie et la puberté. 

 

 

19 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. PETITE.

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Amélie, jeune fille pubère, et ses petits seins.

Elle les regarde et s’émerveille : leur taille est modeste, bien sûr, mais ils se tiennent bien, sont ronds et doux. Amélie est heureuse et sourit de leur élasticité et de leur jeune fragilité. Le droit est un peu plus fort que le gauche mais c’est une disproportion si minime qu’un œil peu exercé ne la remarque pas. Ils ont, de toute façon, la même texture et la même teinte. Frais et neufs, ils sont pâles ; leur chair, parcouru de veinules bleutées est fine, plus délicate encore au niveau des aréoles dont la teinte rose pâle évoque irrésistiblement les roses qui poussent dans le jardin de grand-mère Lucie, celle que la jeune fille préfère car elle sourit beaucoup et a la main verte. Comme elles, ils ont une texture à la fois fine et translucide. Comme elles aussi, ils renvoient à une sensualité à la fois naissance – si l’on réfère aux boutons dont les rosiers sont encore chargés- et à un épanouissement plein de recommencement puisqu’une rose n’est jamais vraiment fanée tant qu’une autre vient prendre sa place. Ils sont ivres de vie. Ils sont neufs. Leur belle croissance poursuit son cours.

Amélie le sait et s’en montre ravie.

Elle guette son reflet dans le miroir, de face et de profil. Elle mesure sa chance. Elle a vraiment de beaux jeunes seins.

 

19 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. PETITE.

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Sa mère, elle le devine, a une poitrine de femme mature dont les attraits sont certains – elle le sait pour les avoir vus il y a peu de temps encore quand mère et fille prenaient encore des bains ensemble- mais ont perdu l’attrait de la jeunesse. En ce sens, elle a l’avantage. Sa mère ne peut, du fait de son opulente poitrine, se passer de soutien-gorge tandis qu’elle, au contraire, peut dans la maison, déambuler aux beaux jours, en Tee-shirt informe et sentir ses seins bouger doucement, au rythme de ses pas. Elle les aime ainsi, libres et vindicatifs, leurs pointes frottant doucement le tissu de son vêtement, sensation pour elle neuve et excitante. Quelquefois, à la dérobée, elle les palpe et se sent fière : ils sont beaux, ils sont à elle. Les hommes regardent la poitrine des femmes et, elle le sait par sa mère et ses tantes ou des amies de ces dernières, ils sont bien bienveillants à l’égard des seins ronds. C’est un attribut féminin incontournable, elle l’a compris, et même sans porter des tenues extravagantes, il faut savoir les mettre en valeur. Sa mère porte toujours de la lingerie raffinée : soutiens gorge incrustés de dentelles et garnis de rubans, culottes hautes, le tout dans des teintes souvent sombres. Le noir et le brun doré mettent en valeur sa peau claire dont l’éclat sous le carcan des bonnets et des bretelles, est sans pareil. A l’intérieur des cuisses, la peau, elle l’a entrevue, est plus claire, d’une texture autre, infiniment attirante et respectable.

 

19 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES.PETITE.

JFPS

Une fois encore, Amélie palpe ses jeunes seins puis, s’écartant du miroir, elle ouvre le tiroir de sa commode pour y choisir un des soutiens –gorge que récemment, ses parents lui ont achetés. Elle en choisit un, orange et vert et passe une culotte dans les mêmes tons, puis, pour faire plaisir à Pauline, elle enfile sur son jean une grande tunique en dentelle. Elle ajoute à sa tenue des sandales basses et des bijoux de pacotille : lots de bracelets multicolores et petites bagues bigarrées. Elle se parfume et de nouveau s’admire dans le miroir aux reflets cléments. De profil, de face, encore de profil, encore de face. Elle se trouve jolie. Elle sourit. Maquillée, elle recommence. Cette fois, elle s’enthousiasme. Si fine, si agréable à voir, si bien mise en valeur par le fard brun qu’elle a posé sur ses paupières et le fard à joues qu’elle a utilisé avec prudence. Sans compter le brillant à lèvres et le léger nuage de poudre.

Elle sort de sa chambre. Ils la voient : elle, devenant cette jeune fille mince dont ils lui avaient parlé, eux l’admirant d’être devenue si adolescente. Elle est celle qu’ils admirent car elle devient autre. Se tenant droite, elle se campe sur ses longues jambes et offre, à travers l’étoffe de sa tunique, le spectacle de deux petits seins dressés dont la fermeté n’est pas démentie par la suavité du galbe. L’un et l’autre applaudissent à cette métamorphose. La petite fille hier encore si gauche, devenue par l’entremise de saignements réguliers et l’apparition de ces doux globes, une femme en attente, déjà radieuse.

 

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18 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. PETITE.

fillette-ecole

 

Amélie, heureuse, se laisse tout le jour admirer et le dimanche qui suit, recueille les éloges de sa grand-mère Lucie, veuve souriante et de Benoît et Sylvia, ses autres aïeuls. Il y a aussi, les tantes et les oncles, les cousins eux, restant plus réservés.

Cette présentation faite, il reste à Amélie une autre épreuve : celle que ses camarades d’école ne tarderont pas à lui imposer.

Il faudra bien, alors, montrer qu’en dépit de l’enfance quittée, il reste une étape à franchir pour qu’un corps et une identité adolescents soient reconnus pour tels : l’observation d’une silhouette et d’un comportement.

Dès le lendemain, au collège, Amélie se tient droite et de cette rigidité, on fait l’éloge. Ses seins sont pleins de vie, enviables et enviés. Souvent, lors de cette journée, ils pointent, rencontrant des regards appuyés ou passagers. Amélie, se sentant belle, sourit.

Les jours suivants, elle est égale à elle-même, présentant avec une grande discrétion, la beauté de ses jeunes seins invisibles.

Il l’effleure qu’elle devra, bien sûr, en montrer plus à un jeune homme vindicatif dont ses parents espèrent qu’il sera amoureux. Des sentiments qu’il aura, Amélie ignore tout : elle devine bien qu’ils seront contrastés quand, en un lieu et un temps dont elle ne sait rien, elle soulèvera son corsage pour montrer, encore soutenus par les bonnets d’un soutien gorge coloré, ses deux jeunes seins fermes à celui qui, de toute évidence, en demandera plus afin d’être le premier et le seul à voir cette gorge intacte qu’animera une palpable inquiétude.

4 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. MOBILE.

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MOBILE.

LINE ET MAITRE HUGHES.

 

4 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. MOBILE.

corPS

 

Line, quarante-sept ans, divorcée, vit loin des siens à Nantes. Elle connaît la tentation des sites internet où les rencontres semblent faciles, et se trouve face à Maître Hugues...

De cette période de sa vie, elle parle peu, non qu’elle en ait honte mais parce qu’il faut trouver les bons interlocuteurs. On ne peut dire impunément à un compagnon plutôt tranquille, à une fille adolescente qui s’accoutume doucement à un presque beau-père et à un garçon d’une dizaine d’années que trois auparavant, on était complètement différent. Ce serait infiniment périlleux : alors, on ne dit rien.

Line sait se taire. Quand on commence à savoir le prix des choses, on mesure le pouvoir du silence. A quarante-sept ans, elle se présente comme une personne mesurée, une femme à qui on peut faire confiance, ni trop intelligente, ni trop belle. Juste une employée appréciée car travailleuse et une compagne pondérée. La secrétaire qu’on ne voudrait surtout pas limoger; l’amoureuse qui sait écouter et au côté de laquelle, on veut passer des années.

La mémoire « publique » de Line est faite sur mesure. Elle s’est mariée très jeune, a eu deux enfants, s’est séparée douloureusement d’un allemand affairiste installé en France et a connu une période très difficile : un train de vie ralenti, un ex-époux rancunier et avare, le retour du fils aîné à Munich, chez son père et les turbulences d’une préadolescente déstabilisée. Des moments vraiment durs avec des cris, des reproches, des fugues. Marianne retrouvée une nuit dans un commissariat. Marianne quittant la maison la nuit, Line la recherchant. Et puis, Claire, la sœur qui propose une solution : que Marianne vienne habiter Avignon avec elle et qu’elle vive au sein d’une famille stable : un mari cadre bancaire, elle, professeur de lettres et trois garçons travailleurs et bien éduqués.

 

4 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. MOBILE.

ART NUMERIQUE

Après un divorce difficile, Line vivant seule à Nantes, part en Avignon.

Line s’épanche : Ce divorce est un grand déchirement. Il a fallu supporter les disputes intenses et violentes, les accusations et les écarts de conduite d’une enfant qui « subit » et cela, encore et encore. Elle a à s’inquiéter des appels du lycée où Marianne devrait être, de ses allées et venues incompréhensibles et de coups de fil étranges.  Des garçons qui la connaissent bien viennent aux nouvelles car ils ne peuvent la joindre sur son portable.

L’apaisement vient  car le départ de Marianne est organisé. La ville du Festival, les courbes du Palais des Papes et l’odeur de la lavande. Clichés bienfaisants. Elle sera bien et se remettra aux études. Line et Claire y croient. Les deux sœurs.

La vérité – que Line tient secrète-  est autre. Au-delà des premiers moments, qui sont nostalgiques : produits de maquillage que sa fille a laissés sur un canapé et cheveux blonds, comme de longs fils dorés, accrochés à un coussin ; vêtements en vrac dans sa chambre et ses CD, DVD, rangés ou empilés un peu partout, le tout  bien rassurant, il y a bien autre chose.

Des préservatifs dans un tiroir, un carnet d’adresses et des coups de fils insistants sur son fixe : Des « garçons » qui insistent pour savoir où elle est maintenant et se targuent, si on les en presse,  de donner des détails intimes sur une jeune fille d’eux si bien connus. Le tout recoupant des absences mystérieuses de la jeune fille, des expressions tristes et heurtées de son beau visage, des engouements soudains et fou-rires incompréhensibles.

4 mars 2020

DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. MOBILE.

LINE ET NANTES

Dérive de Line, femme divorcée et esseulée.

De retour à Nantes, après quelques belles semaines en Avignon, Line cherche de nouvelles marques. Tout était familial et chaleueux là-bas, mais ici ? Dans le silence de sa maison – un logement sans apprêt, dans un quartier perdu, loin du centre de Nantes que seule la précarité autorise, elle comprend que l’adolescente longiligne aux longs cheveux blonds, a dérivé. Il est faux d’avoir pensé en un lieu pareil à une vie simple, juste illuminé par le rayonnement d’une mère et d’une jeune fille. Rien ne marche ainsi.

Il faut être seule, en des moments pareils. Hans et Mickael sont en Allemagne ; Marianne, dans le sud de la France. C’est bien.

Line range et nettoie toute la maison. Il y règne un silence bienveillant qui tranche avec l’agitation qui régnait les derniers temps dans la grande villa nantaise où Hans, devenu irascible, criait beaucoup. Bientôt, elle acquière deux chats : un noir et un gris. Tous deux déambulent longuement dans un espace soudain désert où nul ne crie et ne claque la porte. Elle leur cherche un nom, qu’elle finit par trouver : Hansel et Grëtel. Comme les deux sont des mâles, elle raccourcit en « Hansel et Gr ». Mais Gr n’est pas un nom d’animal. Elle les  amalgame alors et cela fait : Hansgr. Elle rit et laisse aller. Ils demeureront sans nom. Cela ne fait rien. Des semaines durant, ils sont avec elle, dans une solitude qu’elle ne saurait décrire mais lui convient. Toute sa vie peut durer ainsi : elle le croit.

Elle se trompe.

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