George subit de multiples attaques. Lassé d'abord, il finit par un répondre. Son album, Symphonica, est suivi d'une tournée...

Quitte ces villes de malheur où tout n'est que crasse, bruit, échéances et tribunaux ! Il avait lu cela dans Arthur Miller.

Mais il aurait pu aussi citer les propos qu'avait tenus l'écrivain quand, à cause de ces positions, il avait vu tant d'être se détourner de lui...

Stupéfait, je regardais passer sans me saluer des hommes que j'avais bien connus pendant des années ; et de nouveau, cette stupeur naissait en moi, de la certitude, dont je ne pouvais me détacher, que l'on échafaudait sciemment et entretenait consciencieusement la peur chez ces gens. Qu'un sentiment aussi profond et aussi subjectif ait pu être si manifestement engendré de l'extérieur me confondait. C'est ce qui s'exprime en filigrane derrière chaque mot des Sorcières de Salem.

Miller parlait du péril communiste bien sûr et d'une période particulière de l'histoire des États- Unis mais il n'était pas  très difficile d'élargir son propos. Ce George Michael, tu vois, il était impressionnant par son talent, son charisme et sa beauté. Une fortune colossale. Un toupet incroyable. Que reste t'il de tout cela ? Il existe encore ? C'est bien lui qu'on aperçoit de temps en temps derrière une fenêtre, le temps qu'il soulève un rideau. Consternant, non ? Mais en même temps, tu le côtoierais ?

Et il était clair qu'on commençait à s'écarter. Il devenait trop gênant de croiser son regard qui vous crucifiait, de savoir que ces allégations n'étaient plus crédibles...

Je ne suis en rien un compositeur sans inspiration mais je suis d'une exigence folle, voyez-vous ! Mes chansons à naître n'ont pas encore ce brillant dont je veux les parer !

Foutaise. Il était accablé pas inspiré...Frank Wagner, le commis voyageur dont l'écrivain américain avait décrit la chute était en train de devenir son frère...

Et le jour où on ne lui rend plus son sourire, c'est la fin du monde. Ce jour-là, il n'a plus qu'à perdre la boule... ce jour-là, il est fichu.

Néanmoins, en mars 2014, il sortit un nouvel album intitulé Symphonica, qui parut sous les labels Virgin-EMI et Ægean. Il s'agissait d'un album qui regroupait plusieurs chansons interprétées entre 2011 et 2012, pendant sa tournée symphonique. On y trouvait notamment des titres de Patience et de Songs from the Last Century, mais aussi des reprises comme Let Her Down Easy de Terence Trent ainsi de d'autres. Tous les morceaux live avaient été retravaillés en studio. C'était le rêve le plus ambitieux que George ait jamais eu et le résultat était supposé être grandiose ! Public et critiques seraient conquis sans ménagement par tant de talent. Cependant, Les critiques anglaises furent mitigées. The Independent constata que Symphonica était un album bien organisé et très affirmé. C'était une œuvre charmante mais qui, comme tout album live, ne restait qu'un simple souvenir.  Par ailleurs, The Guardian pensa que les chansons de Symphonica avaient été placées de façon délibérée, pour faire ressortir le sentiment de nostalgie, teinté de regrets, que procurait l'album.C'était donc un succès relatif...Une édition limitée de Symphonica sortit en mars 2014, tandis que le concert de George Michael à l'opéra Garnier de Paris fut retransmis sur la chaîne britannique BBC One en avril 2014.  Malgré ses graves problèmes de santé, George donnait le sentiment qu’il avait réussi à tenir bon. Son album se vendait bien. De cela, il était heureux même si le fait de s'être mis en retrait le laissait mitigé. Il lisait, ce qu'il n'avait pas beaucoup fait des années durant, regardait en différé des spectacles qui le touchaient et essayer d'être tendre avec son père et ses sœurs. Mélanie logeait non loin de chez lui et il acceptait qu'elle lui rende visite.