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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
22 août 2022

George D. Celui qui meurt. Partie 1. Vacances dans le sud...

belle ITALIENNE

2 Valeria. Roquebrune Cap Martin. Décembre 2015. Valeria, une jeune italienne retrouve des amis artistes pour les fêtes, en France, sur la Côte.

La Côte d’Azur en décembre, c’est étrange. On approchait des fêtes et c’est moi qui avais trouvé la maison. Moi, Valeria, l’Italo-américaine qui aimait autant la Riviera que les abords de Roquebrune. J’allais souvent en Italie voir les frères de ma mère et pour ce qui est de la Côte, j’aimais y revenir. J’y avais gardé un amour d’été devenu depuis marié et père de famille. Curieusement, après cette amourette, j’étais devenue très amie et c’est lui, qui étant dans l’immobilier, me proposait des villas sur les hauteurs quand l’envie me prenait de séjourner dans le sud de la France. Le prix qu’il m’en proposait, en des périodes où les touristes n’affluaient pas autant, rendait facile d’y faire venir mon frère et ma sœur ainsi ce qui me restait de famille italienne. J’avais aussi d’autres options, comme celle d’y réunir des amis. Attendu que j’avais vécu en Angleterre, aux USA et en France, sans parler de mes longs passages en Australie et aux Pays-Bas, j’étais sûr de réunir, dans un des belles maisons que Xavier Delacour avait l’habitude de dénicher pour moi, un assemblage cosmopolite de jeunes gens divers qui avaient tous le même point commun, pardon deux : sinon la beauté du moins le charme et surtout le talent. Cette fois, chacun de mes invités avait les deux attributs. Entre le 10 décembre et 5 janvier, viendraient Carolyn une jeune actrice américaine qui tentait sa chance à Broadway, Jonathan le sculpteur australien que j’avais rencontré quelques années auparavant à Sydney, Nicholas le pianiste anglais le plus doué que je n’ai jamais connu, Marjan, la Hollandaise qui tentait de percer comme metteure en scène à Amsterdam et, pour finir sur le plus précieux, deux danseurs du Ballet Royal du Canada : Guillaume Larrieu, le Québécois et Erik Anderson, le Danois. Ça allait être magnifique, j’en étais sûre. Je connaissais très bien Carolyn et Nicholas, avait d’excellents souvenirs avec Marjan et Guillaume et beaucoup moins Erik qui était récent dans la liste de mes « conquêtes amicales ». Je précise que, pour ma part, j’avais créé de la lingerie féminine pour Victoria’s secret et m’étais fait connaître pour mon originalité et mon audace. Toujours à New York, j’étais tenté par Milan où je pourrais travailler pour Dolce et Gabbana… Ça allait se préciser très vite. Être styliste pour une maison de couture aussi réputée, c’était entrer dans la cour des grands.

Je suis arrivée en France le sept décembre et, à l’aéroport de Nice, Xavier est venu me chercher. On a dîné chez lui le soir en compagnie de son épouse, Nathalie et de leurs deux filles. Ça a été une belle soirée, pleine de charmes et de rires. Le lendemain, on est allé à Roquebrune et il m’a montré la villa. Elle était de belles dimensions et sise sur les hauteurs. Entièrement meublée, elle disposait de plus de chambres qu’il ne m’en fallait pour recevoir mes amis. Xavier la louait sans cesse d’avril à octobre tant à des Américains qu’à des Anglais. Tout y était fonctionnel et confortable et surtout tout y était très beau : canapés de cuir blanc, fauteuils design, copies de tableaux de grands maîtres de l’abstrait, mobilier stylé mariant des styles divers, voilages blancs aux fenêtres et belles salles de bain jouxtant quasiment toutes les chambres. J’ai poussé des exclamations de joie ! Tout le monde serait content non seulement à cause de la beauté des lieux mais à cause des vastes proportions de la pièce maîtresse, de la taille de la plupart des chambres et surtout de la présence des communs. Ils étaient aménagés eux-aussi et de quelle manière ! Nicholas pourrait jouer du piano – car il y en avait-un ; Jonathan sculpterait s’il le souhaitait et Marjan travailler ses mises en scène. Quant aux danseurs, ce serait plus délicat pour eux mais ils trouveraient le moyen de s’entraîner…

- Ça te plaît ?

- Mais tu plaisantes. C’est un lieu incroyable.

-Vous aurez du mal à utiliser la piscine de plein –air. Tu invites un Danois et un Canadien. Eux peut-être s’accommoderont de la température de l’eau.

-Non, je ne pense pas !

-Il y a des vélos à disposition, des appareils de musculation et la plus belle des chambres est équipée d’un spa. Tu ne peux imaginer à quel point les locataires épisodiques de ce type de maison sont exigeants. Ils paient beaucoup et veulent de ce fait que rien ne leur manque. Le jardin, vous le verrez, est entretenu et il y a une serre. Ah, bien entendu, il y encore un autre bâtiment- A quoi sert- il ?

-A jouer de la musique, à peindre, à chanter, à faire des soirées ! On y danse, on s’y amuse…

-La maison n’est pas assez grande ?

-On dirait bien que non ! Maintenant

-Il y a un gardien des lieux ?

Il n’a pas exactement cette fonction. Il s’occupe de toute panne pouvant survenir dans la maison et de tout problème extérieur. La villa est sécurisée. Le mur d’enceinte est dissuasif. Michele, l’homme de peine, n’est pas toujours là, sauf en été où j’ai affaire à des clients presque maniaques dans leurs exigences.

-Pas de danger, donc ?

-T’ai-je déjà loué une maison qui en présente ?

-Non.

-Vous venez en décembre. Il n’y pas tellement de touristes. Plus vous vous approcherez des Fêtes, plus vous verrez des gens circuler. Ils sont du coin ou viennent des villes voisines. Ces gens-là ne posent en général pas de problème. En été, c’est un peu différent. On est près de Monaco. Il y a des voleurs, de plus ou moins grande envergure mais ceux qui ont les moyens de posséder une belle propriété ici ont aussi ceux d’écarter tout danger.

-En tout cas, c’est un très beau lieu.

-Oui mais si j’ai un conseil à te donner, reviens en août ou en septembre. Vous disposez d’un chemin privé, assez escarpé il est vrai, qui vous permet de rejoindre une petite crique de toute beauté. C’est quasiment une dépendance de la propriété. Ceux qui ne louent pas « La Villa jaune » ne s’y rendent pas.

-Il peut y avoir de belles journées même en hiver…

-Si vous n’attendez pas de la Côte d’azur qu’elle remplisse uniquement son rôle de bel écrin estival pour vacanciers aisés en quête de soleil et du bleu de la Méditerranée, vous y trouverez votre compte !

-Je suis déjà venue en basse saison !

-Oui, mais pas en aussi bonne compagnie, à ce qu’il me semble !

 

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