George D. Celui qui meurt. Partie 1.Sois patient, je suis ton Ange...
Il y a longtemps, George Daniel a aimé et perdu son amour. Celui-ci lui parle enfin, de l'au-delà...
Tu sais, je n’aurais jamais voulu te laisser comme ça. Oh, George, tu as été malade des nerfs à cause de moi. C’est mal ça, pardon !
Où étais-tu ?
En toi.
Et tu me parles maintenant ?
Tu peux enfin m’entendre !
Que veux-tu me dire ?
Ce que tu es, c’est ta musique. Chante, George et ne laisse personne t’en empêcher.
Mais je n’ai pas d’inspiration…
Ne t’inquiète pas !
Tu m’as révélé à moi-même. Je me mentais.
Tu as été un magnifique compagnon. Tu sais ça, hein ? Tu te souviens, le premier costume que je t’ai fait sur mesure et des autres ? Je t’ai rendu beau comme un prince ! Allez, ne sois pas triste. Tu n’y étais pour rien. Tu étais tellement pris par ta carrière. Je ne sais plus lequel c’était. Il m’a contaminé. Ce n’est pas ta faute. Tu me crois ?
Non.
Si, George, tu me crois.
Je pensais qu’il serait plus constant. Je voudrais que la mort soit comme la vie. On ne pourrait s’étreindre mais on se parlerait. J’étais sûr de moi mais ça n’a pas fonctionné. Il était vraiment mort.
Mais alors, comment ferons-nous ?
A intervalles réguliers, je reviendrai. Il te faudra être patient. Je suis ton ange !
J’ai changé. Cette fois, j’ai assumé. Les tabloïds ont été enchantés. George Daniel est gay ! Il fallait relever le défi. Je l’ai fait. Bizarrement, mon public n’a pas diminué tant que cela (encore que mes déboires m’aient éloigné de la scène). Il a juste changé. Les collégiennes avaient pris du grade et elles m’aimaient toujours. Leurs mères n’avaient pas désarmé. Et il m’était venu tout un contingent de jeunes Anglais et Américains dont je peuplais les nuits. Sans compter leurs grands frères ou leurs pères…Ne croyez pas que je les ai méprisés…
Étaient-ces années magiques ? Je ne sais pas. J’ai écrit plusieurs albums et j’ai, à plusieurs reprises, fait son éloge. J’étais nostalgique de mon ange brésilien, il fallait bien que je le fasse connaître au monde, moi qui n’avais pas eu le cran de le présenter comme mon compagnon quand il était encore indemne. Mes chansons sur lui ont été jugées bouleversantes. Au moins, je lui avais fait cet hommage. De façon régulière, pendant les mois qui ont suivi sa mort, il m’a parlé dans le silence du cœur. Puis, il a espacé « ses visites ». Elles étaient toujours à bon escient cependant jusqu’à ce qu’il se taise.
Maintenant que tout s’en va, il me parle beaucoup plus et me guide. Il y aurait un autre ange, terrestre celui-là ?