-On mettra ça au point en France...

-Libérés des nanas !

-Comme tu dis, Andrew.

Et en effet, pour se concentrer sur la musique, la quiétude de la Provence était préférable a l'hystérie londonienne.

-Geooooooooooooooooorge, Andrewwwwwwwwwwwwwww ! Mieux si on n'entend pas à ça, hein, Yog ?

-Bien mieux.

Les filles, oui, ils étaient à un âge où s'approcher d'elles pouvaient être captivant. Ils étaient à la mode. Elles accouraient. Pourtant, c'était Andrew qui semblait le plus motivé.

-Qu'est-ce qu'elles sont gentilles, hein ? Ceci dit, on s'amuse bien. Il y en a qui sont vraiment bien roulées, ne dis pas le contraire. Ces seins, ces paires de fesses ! Tu en profites aussi, d'ailleurs..

-Oui, mais dormir avec des filles, comme ça, c'est un peu mensonger...

-Oh non ! George côté philo...Ne remets pas ça, s'il te plaît. On est jeunes, d'accord.

-D'accord.

C'est vrai, certaines filles qu'ils avaient eues était très jolies mais George se souvenait des magazines de son adolescence. Après ses fantasmes sur les religieuses aux seins nus, c'était les hommes nus, de face et de dos qu 'il s'était plu à regarder dans des magazines qu'il ne laissait pas traîner. De très beaux corps...Il était encore sur la brèche, n'osant rien mais sentant des regards insistants. Embrasser, être embrassé, ils avaient l'air de savoir avec qui c'était le mieux, ceux-là, mais lui non, pas encore, pas vraiment...Ce devait être délicieux de se trouver là où on devait être. Était-il à la bonne place ?

A Andrew, il laissait entendre qu'il n'était pas très sûr mais l'ami éludait. Par amitié et aussi un peu par lâcheté, son alter ego le laissait seul face à son questionnement. C'est ce que ça compliquerait foutrement les choses...

our l'heure, il n'était question que de leur nouvel album. On choisit donc le  Studio Miraval,  dans le sud de la France,  pour permettre à George Michael et Andrew Ridgeley de travailler en paix. Ensuite, le travail se poursuivit aux Studios Good Earth à Londres et aux Studios Marcadet à Paris . On peut avoir vingt ans et avoir la tête sur les épaules. Le duo s'était bien rendu compte qu'on pouvait les manipuler. Il avait désormais plus de contrôle sur la production de l'album, George étant devenu le seul producteur crédité, une position qu'il occuperait par la suite sur toutes les futures versions jusqu'à la séparation du groupe en 1986. C'était là avoir du flair et agir avec intelligence. Comme précédemment, sur huit titres, sept revenaient à George Michael qui signait paroles et musiques.