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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
1 décembre 2023

Round Here. Partie 3. Andrew, l'ami des premiers temps. Réveiller George?

AR

De passage à Londres, Andrew Ridgeley tente d'atteindre son ami de longue date, George Michael. Mais il est difficile d'atteindre celui-ci dans ses rêves secrets et ses fantasmes

Andrew avait le sentiment qu'il avait manqué à sa mission mais ce qu'il demandait à George était-il réaliste ? Comment cet ami de toujours aurait-il pu lui avouer qu'il était boulimique sur le plan sexuel et se délectait de l'être et qu'à tout prendre, puisqu'il se camait, mélanger les sensations offraient des perspectives percutantes...Comment recevoir de pareils aveux sans en être embarrassé puisqu'il aurait fallu les relier à l'éducation que George avait reçue, à ses complexes, à ses peurs les plus intimes et à l'énorme pression qui était sur lui....Non, devant une réalité si complexe, il ne pouvait guère que signaler les écueils les plus visibles et l'assurer de son soutien...

Sentant sa gêne, George le secourut :

-Je connais ta réserve. Il t'a fallu beaucoup prendre sur toi pour me dire tout ça...Tu vois, ces gens que j'aimais ou admirais et qui sont morts, ça m'a laminé...Assassiné, mort dans un accident de voiture, suicidé, mort du sida...Tu ne peux savoir à quel point cette maladie a eu un impact sur ma vie...Ils ont découvert qu'ils l'avaient et sont morts ou, quand ils ont survécu, ils ont des séquelles à vie...Ne crains pas de ce côté là. J'ai fait le test plusieurs fois et fais ce qu'il faut...

-Bon...Je craignais que tu sois moins rigoureux...

Ils demeurèrent silencieux un moment puis Andrew reprit.

-Oh mon Dieu, je t'en ai dit bien plus ce soir qu'en quatre ans de Wham !

Et ils éclatèrent de rire...

Mais George pensa à ce qu'il avait dit à Anselmo : il ne t'arrivera rien ! Et son amour Brésilien était mort. Il voulait revoir Freddie, continuer de plaire à Diana et il aussi pensé que rien ne leur arriverait. Mais lui, maintenant, lui...ça pouvait être lui. Quand il avait peur, Kenny lui disait ce il ne t'arrivera rien dont il s'était lui-même servi jadis et il le croyait car il ne pouvait que croire ce qui venait de lui. Mais tout de même....Et il y avait déjà cette paralysie dans la musique, cette incapacité à faire jaillir de sa tête ces albums à naître dont il savait bien pourtant qu'ils étaient là...

Répondant à l'invitation d'Andrew qui le pressait de venir se mettre au vert, George, déjouant les plans des paparazzis, réussit à aller en Cornouailles mais se cantonna à la belle propriété de son ami. Il ne tarda pas à comprendre l'insistance de celui-ci à le faire échapper à son mode de vie habituel. Dans ce décor paisible, tout était différent. Belle et tonique, Keren régnait sur un univers plein d'échanges et de drôleries. Leurs deux garçons s'entendaient bien et Andrew allait d'une occupation l'autre. Il était clair qu'il avait pris le parti d'être beaucoup avec sa famille, aussi le voyait-on s'occuper des chevaux qu'il avait achetés, promener ses chiens, jouer au ballon avec ses fils ou encore couper du bois ou réparer la grange. Pour George, il se montra très disponible, lui proposant de belles promenades dans le bois attenant à sa propriété, de la course de bonne heure le matin ou encore des « expériences », comme celles de monter à cheval ou de faire un saut en avion, car il avait son brevet de pilote. Tout se passait dans l'inventivité et la drôlerie.

 

AR 2

-Je suis meilleur passager que cavalier ?

-Tu as voulu monter Lady Black, c'est une teigneuse...

-Ah ce n'est pas ce que tu as dit !

-Mais pourquoi te décourager, George ?

-Tu es un filou ! Tu l'as toujours été...

-Mais je suis un bon ami !

-Et moi un ami frustrant....

-Ah, George, les amis le sont.

Et ils riaient. Ce fut trois journées délicieuses. Le mariage et la paternité seyaient à Andrew. Après quelques errances, il avait réussi sa reconversion. Des propos qu'il lui avait tenus à Londres, il ne fit aucun rappel. Il n'était pas nécessaire d'être insistant avec George. Il avait une sensibilité à fleur de peau et une bonne mémoire...Parler de tout et de rien était préférable puisque sous l'apparente banalité des propos, se cachaient des signaux clairs : le chanteur avait compris. Et de fait, il se reprit.

 En rentrant à Londres tout heureux, il fit mentalement les comptes. Il s'était juré que sa carrière ne pâtirait pas de ses états d'âme fluctuants. Malgré ses ventes flatteuses, il devait donner raisons à ses détracteurs : il était moins créatif...De ce côté-là, il lui fallait réagir vite.

 Et pour le reste, un rêve significatif acheva de le décider à modifier sa conduite.

 

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