Voilà, George ,

Ma vie n'était pas unifiée car je séparais le devoir et le plaisir. Je pensais qu'il existait un bon et un mauvais camp. Je voulais être sérieuse. Peu à peu accumulé des certitudes mais, au lieu de me rendre heureuses, elles m'ont rendu tristes. Peu à peu, alors que ma vie se déroulait, j'ai voulu rentrer dans le rang. Je me suis accrochée à des « amours solides » ; littéraires d'abord( adage : les grands écrivains ne déçoivent pas et ils sont ton refuge. Vérification faite : c'est plutôt vrai.) et réelles (l'important, c'est la stabilité donc l'important c'est l'amour. Adage faux : par définition, l'amour est volatile ; il peut être intense mais bref. Je ne le savais pas et l'ai découvert.) Je vivais ma vie, tu vois, et je t'ai relégué, toi, George Michael au magasin des accessoires. J'ai oublié tes albums commerciaux (une évidence) mais magnifiques. Les faux semblants, le paraître social, les fausses amours qui permettent de passer le temps, le vrai qui vous transcende et vous met mal, le prix de la vie, la solitude, les larmes, eh bien, tu avais compris. Tu as crié ta douleur quand tu as perdu ton amour, tu t'es moqué des paillettes que par ailleurs tu recherchais et tu t'es cassé la figure plus qu'à ton tour. A partir d'un certain moment, on ne t'a plus rien pardonné. On s'est moqué de toi. Le « pauvre »George Michael ! Le pauvre (toujours amusant de parler d'une Pop star milliardaire touchant sans cesse des droits d'auteurs, achetant de somptueuses propriétés, carburant à la coke ou aux amphétamines et qui affiche ses petits amis rutilants. Surtout quand cette star continue de composer mais que ces silences sont assimilés à des pannes d'inspirations. On s'en fout, George de ça, moi en tout cas. Ta vie à toi, a été difficile, je l'ai compris.