Wham ! cherche sans cesse à se diversifier. Des concerts sont donnés en Chine ! 

Le groupe devait partir en tournée mondiale et il n'y aurait là que des pays attendus mais le manager Simon Napier-Bell avait une idée surprenante en tête : faire en sorte que Wham se produise en Chine. Andrew et George n'avaient aucun à priori, certains que jouer dans un pays qui ne subissait pas l'influence de la musique occidentale, pourraient leur ouvrir des perspectives. Wham fut donc programmé au People's Gymnasium de Pékin où treize mille personnes vinrent les écouter puis à Canton devant cinq mille autres. Habitués à un public électrique qui reprenait en chœur leurs tubes et n'hésitait à danser, les deux jeunes gens furent étonnés de l'attitude presque recueillie des spectateurs chinois. Ils eurent beau se démener dans leurs invraisemblables tenues, ils n'obtinrent que des applaudissements mesurés. Pourtant, les Chinois adoraient. Derrière ces deux simples concerts, se cachait une véritable opération de communication mêlant diplomatie, business, géopolitique et publicité. En 1985, la Chine, sortie des méfaits de la Révolution culturelle, était une terre ouverte. Enregistrer les moindres faits et gestes de ces deux garçons qui se baladaient sans complexe sur la Grande Muraille et dans les banquets officiels était, pour le pouvoir communiste, une façon d'attirer les investisseurs étrangers. La Chine ? Puisque deux jeunes chanteurs y étaient si bien reçus et déjà si populaires, pourquoi ne pas venir faire des affaires ? Pour Wham, c'était le moyen de devenir un groupe au rayonnement vraiment mondial et de faire une nouvelle fois parler de lui. En effet, des cassettes du groupe pouvaient être légalement vendues en Chine ; c'était du jamais vu. Et pour l'économie mondiale, cet immense pays jouerait la carte de la production tous azimuts et deviendrait un concurrent commercial à ne pas sous estimer.