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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
12 décembre 2023

Round Here. Partie 2. L'univers à ses pieds.

 

faith-quote

 

De toute façon, star système oblige, il devait partir en tournée. Celle-ci dura neuf mois entre février et octobre 1988 avec trois spectacles finaux à l'été 1989. Elle comprenait au total cent neuf spectacles dans seize pays. Elle permettrait à George, qui en ressortit éreinté nerveusement, de comprendre à quel point on pouvait épuiser un artiste en tirant de lui tout ce qui était possible...

Il est magnifique ! Vous ne serez pas déçus !

Chante, George, Chante !

Tout commença à dans l’arène intérieure du stade  Budokan de Tokyo en février et se termina au Pensacola Civic Center à Pensacola, en Floride. La plupart des chansons de Faith figuraient au programme mais il y avait aussi quelques chansons de Wham, Every thing she wants et I'm your man. Un hommage vocal fut aussi rendu à divers artistes dont Stevie Wonder...L'Australie, l'Europe, les États-Unis...Il fallait sans cesse courir à l'aéroport, gagner le lieu du prochain concert, répéter, vérifier que tout serait parfait, se produire, répondre aux journalistes, signer des autographes, participer à des séances photos, des banquets, dormir aussi profondément que possible et tout recommencer. Impeccable sur scène, il se devait de l'être à chaque concert et il le fut. Il avait vingt-quatre ans, possédait une voix magnifique et s'était transformé physiquement au point d'être magnétique et quand il chantait, il avait le sentiment de mettre l'univers à ses pieds. D'ailleurs n'était-ce pas le cas ? Douze millions d'exemplaires de Faith avaient été vendus et en Angleterre, les billets pour les concerts de sa tournée s'étaient tous vendus en quelques heures...La presse le sollicitait et il fallait bien qu'il lui réponde. A Paris Match, lors de la partie française de sa grande tournée, il fit des déclarations précises et simples. On était au printemps 1988...

Sous la caresse du crépuscule tropézien, il garde ses lunettes noires. En contrebas de la terrasse, la piscine en pierre de taille scintille comme dans un tableau de Hockney. Derrière nous, le staff de la tournée - secrétaires blondes en mini-jupes de cuir, gardes du corps aux muscles de lutteurs - babille doucement en attendant ses ordres. Depuis son premier séjour à Saint- Tropez, il a beaucoup appris. II nous reçoit dans « Villa One » où vit son équipe, mais lui habite une mystérieuse « Villa Two » perdue dans la pinède. II porte des santiags ferrées, un jean 501 moulant, un polo. Plus cette éternelle barbe de trois jours, soigneusement entretenue depuis presque un an. Bruit de glaçons dans un verre de « Diet Coke », sourire hollywoodien... Derrière le reflet mercure de ces verres bombés se cache George Michael, vingt-quatre ans, le surdoué du rock anglais, le seul artiste blanc qui rivalise avec les deux géants noirs, Michael Jackson et Prince...

 

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