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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.

4 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Séduire Paul.

 

AAAA

 

Isée s'est liée à l'Américain Phillip Hammer à qui elle a donné des cours de français. Celui-ci pense qu'elle devrait séduire de nouveau le jeune homme dont elle est séparée...

Son travail auprès de Paul s’avérait très fructueux car celui-ci voulait me voir. Je ne pouvais que relever le défi et sur les conseils de Phillip, j’allai le coiffeur. Mes cheveux furent coupés plus court et ils furent méchés de blond. Entre outre, de façon fort surprenante, mon Américain m’offrit deux robes ; l’une, mi- longue, avait de fines bretelles et un décolleté en v qui mettait en valeur ma poitrine menue. Cettre première tenue était toute fleurie, avec une dominante de rouge. L’autre, plus chic, était plus courte. C’était une robe bustier noire, très bien coupée, avec une jupe évasée. Je n’en revins pas !

-Des robes ! Vous m’habillez !

-Je vous offre deux robes, c’est différent.

Il me conseilla pour les accessoires : chaussures, bijoux fantaisie et suggéra un parfum frais, pas trop corsé.

-Je suis une jeune fille pour vous ?

-Une jeune femme. Chanel. Coco Mademoiselle ou un Guerlain. L’heure bleue serait bien.

-Je n’ai ni l’autre.

-Ce n’est pas un problème cela. Il faudra revoir les chaussures pour la robe noire. Celles que vous m’avez montrées ne vont pas. Il faut des talons plus hauts…

-Mais enfin…

-Mais je sais cela ! Je vois ce qui vous va. Par exemple, pour la robe noire, il faut des pendants en diamant…

-Phillip…

-Je vous les trouverai.

Le rendez-vous était à la Défense, non loin de son nouvel appartement. J’allais donc revoir Paul Wagner…Il avait choisi un café pour bobos au décor si dépouillé que c’en était caricatural. J’en ressentis un malaise qui alla s‘intensifiant quand je vis à quel point il semblait ravie de me voir. D’emblée, il me trouva très en beauté et me remercia pour cette période « totalement inattendue mais très bénéfique » où il avait renoué avec moi. Ce n’était pas inespéré. C’est lui qui avait été stupide. Quand il voyait la femme que j’étais maintenant ! Hammer avait magnifiquement travaillé : pour Paul, j’étais devenue « exquise ». Il se montra aussi enthousiaste quand il m’invita à dîner quatre jours après. Malheureusement pour lui, la magie qu’avaient déclenchée nos changements de rôle s’était éteinte. Si j’avais apprécié en fin de compte que l’Américain se substitue à moi, Paul retrouvé en chair et en os ne déclenchait chez moi aucune émotion. Cette histoire était finie…Il me suffit de me retrouver face à lui pour le comprendre. Au restaurant, ce fut flagrant. Il avait mis un beau costume noir, ma robe lui plaisait beaucoup et ce qu’il appelait « mes pendants d’oreille » aussi. C’était vraiment de diamants, un prêt de Phillip…Le cadre, cette fois, était très joli, vieille France mais de très bon goût, le service était parfait et Paul rasé de près et au meilleur de sa force parlait actualité, cinéma et vacances, évitant les lancinants sujets de sa surcharge de travail et de son statut de cadre…Il me souriait et de façon toute directe, me trouvais charmante. La suite logique eut été que je le rejoigne chez lui sachant que la découverte de son nouveau domicile était une invitation appuyée à une rapide reprise de vie commune. Mais tout ce que j’avais adoré chez Paul avait disparu. Je ne lui voulais aucun mal. Je ne le désirais plus. Ce que j’avais désiré, c’est que Phillip prenne les choses en main. Il l’avait fait et ma position, de fait, était bizarre. En effet, j’avais été, par plumes interposées, très lyrique…Mon refus d’aller « boire un verre » chez lui après le somptueux dîner le surprit et c’est à regret qu’il me vit prendre le taxi. Les bras de Zacharie me manquaient et il y avait plus que cela. Tout ce qu’il était relevait maintenant d’une terrible urgence. Je voulais son corps autant que sa bouche et sa jolie façon de parler français autant que son regard vif et tendre. Il me trouvait « rêveuse » ces derniers temps et je tins à la rassurer par mél dès que je fus rentrée. Malgré son prochain départ (l’été filait), je tenais à lui. Le lui avouer n’était pas stupide car lui disait les choses simplement…

A Paul, j’écrivis que je m’étais méprise. Rien n’était plus possible. Il me traita de garce, terme qui me ravit ! Pourquoi pas après tout. Au long de notre longue liaison, c’est plutôt lui qui, à cause de son addiction au travail, m’en avait fait voir…Alors, Garce, ça n’était pas si mal.

 

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4 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Hammer s'en va.

 HOMMMMMME

 

Cette fois, c'en est fini du séjour de Phillip Hammer en France. Isée est bouleversée...

Je voulus rendre les diamants à Phillip et lui demandai si je devais lui restituer les robes. Mon attitude l’amusa. Il ne voulait rien. Je suis suffoquée.

-Pourquoi ?

-Un présent.

Il enchaîna :

-Ah ! Vous laissez Paul ?

-Et vous avez travaillé pour rien ...

-Je n’ai pas dit ça.

-Paul est trop ennuyeux et j’ai changé.

-C’est mieux mais il ne faut pas revenir en arrière.

-Non, ma décision est prise.

Je lui parlai de Zacharie.

-Le Montana ! C'est un peu perdu, vous savez...

-Il est originaire de Billings.

-Vous voulez y aller ?

-Il ne m’invite pas.

Il eut rire frais.

-Oh, c’est juste qu’il ne l’a pas encore dit. Des vacances à Billings. C’est une façon comme une autre d'aller en Amérique...

-Vincent n’est pas du Montana , c'est vrai.

Son regard se fit plus froid.

-Isée, avec lui, j'ai l'amour et les blessures de l'amour. Et c'est bien !

Les semaines filèrent de nouveau et Zacharie s’apprêta à rentrer. Il voulait que je vienne. Je voyais s’ouvrir là un bel épisode romantique et tout mon être se dilatait à la pensée de ce voyage. Dans le même temps, cependant, je poursuivais mes dialogues avec le beau trompettiste en essayant de me dire que, quelques temps encore, je le séduirais…

Le fait d’entendre Hammer me dire que les comptes étaient justes me fit très mal. Je pensais ne pas pleurer mais le fit. Il fut sobre et bienveillant.

-Voilà, mon séjour en France est fini. Je quitte Paris. Vous êtes triste ? Il ne faut pas. Vous avez été magnifique, vraiment.

-Ce Vincent, il continue pourtant de vous envoyer des « choses »stridentes, inconvenantes…Il vous insulte parfois…

-Et je l’insulte aussi…Et bien sûr, l’instant d’après, je me bénis de le connaître et l’encense…Vous savez tout cela, vous qui, tant de fois, avez été à ma place, à ma demande. A de multiples reprises, quand j’ai lu la façon dont vous l’aviez abordé, je me suis dit que je n’aurais pas pu faire mieux. Vous avez été impeccable. C’est ça, hein ? Les français aiment dire « impeccable » !

-Ces temps-là sont finis. -Vous rentrez à New York, alors…

-Il le faut…

-Lui.

-Lui. Mon travail aussi.

-Zacharie part, vous partez…

Je pleurais. Il m’importait plus que le jeune homme du Montana. Ne pouvait-il rester ?

-Alors, vous reprenez la main ?

-Ce que je vais lui dire puisque je rentre, vous n’avez pas à le savoir et vous ne l’auriez peut-être pas inventé. Et même si c’était le cas, ça n’aurait pas de poids. Maintenant, je suis face à lui et lui face à moi.

-Et c’est tout ?

Je me trahissais. Je ne parlais pas de ce que je ressentais pour lui, perdue que j'étais dans les autres mais mon corps crispé et tendu parlait pour moi.

Il soupira.

-Ce que vous avez fait a renforcé mes liens avec lui. En toute honnêteté, j’espérais faire la même chose entre Paul et vous. Mais vous, vous avez fait le chemin contraire : vous vous êtes détachée de votre ancien compagnon comme si mon travail était un révélateur pour vous. Il mordait à de belles paroles, mais vous, au fond de vous-même, vous ne vouliez plus de lui…

Comme souvent quand nos discussions étaient longues ou complexes, il ne parlait plus qu’anglais et ses mots me parvenaient comme en décalé, puisque je devais très vite les traduire. Je restais passive un moment puis il y eut comme une onde de choc : je venais de comprendre que tout s’arrêtait. Je me raidis et je mis ma main sur ma bouche car je voulais crier…Il s’avança vers moi et me prit dans ses bras. Alors, je criai vraiment.

 

4 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Le vide et le plein.

homme difficile

4 Veuvages

Phillip Hammer est retourné aux USA et Isée s'ennuie de leur complicité. La trouvant sans expérience, il lui suggère d'avoir des aventures masculines variées et de le prendre pour confident...

Morgane m’invita en Provence. Je disposais de quatre semaines de libre et n’avais rien prévu. Revoir les Baux me ravissait. J’aimais bien cette jeune collègue de travail sans la connaître vraiment bien et son invitation me toucha. Phillip partit début Juillet et Zacharie en fin de mois. J’avais posé des congés en août. C’était parfait. Durant dix jours je déambulais avec elle dans un sud-est bombardé par le soleil puis je rejoignis d’autres amis à Calvi avant d’aller rejoindre mes parents en Normandie. Ils adoraient Cabourg. Éviter de penser est possible : je le fis. Bien sûr, il fallut rentrer. Oh surprise, le tendre Zacharie du Montana n’aimait pas les mails pour dire ce qu’il pensait au plus profond de lui. Il écrivait des lettres ! J’en trouvais plusieurs dans ma boite et les lus avec un étonnement enfantin

«Je suis rentré parce qu’il faut que j’utilise sainement cet argent que j’ai gagné à un jeu de hasard. Paris, c’était magnifique mais j’ai eu une chance énorme. Je veux monter une entreprise de livraison à domicile. J’habite une ville qui n’est pas si grande : ça peut très bien marcher. Quand je te parle de livraison, je vise très large. Je veux pouvoir livrer des denrées alimentaires et du matériel de construction. Je suis jeune, j’ai de l’ambition et j’ai les capitaux ! Tu sais quoi ? Je me forme en gestion et en marketing. Et j’ai déjà des employés potentiels et un comptable ! Ça prend tournure. Toi, ne crois pas que je ne pense pas à toi. Tu peux venir me voir. Tu dois venir !

Voilà ce que la première disait en substance. Les quatre autres étaient du même style mais elles étaient plus tendres. Je lui répondis aussitôt par méls et lettre et je l’appelai, tenant compte du décalage horaire. Il fut bavard. Sa voix me ravit.

Phillip, lui, se fit attendre mais il me contacta. Le cœur battant, je vis s’afficher un message de lui alors que j’avais laissé Skype allumé pour parler à une amie.

-Seule ?

-Bonjour Phillip.

-Bonsoir, plutôt. Il est minuit à New York. Paris ?

-Je viens de rentrer de vacances, oui.

-Au travail ?

-Encore quelques jours.

-Vous voudriez reprendre les histoires ?

-Avec des femmes ?

-A vrai dire, cette fois, ce serait différent. C’est vous qui vous seriez l’héroïne.

-C’est-à-dire ?

-Il faudrait vivre ce qu’ensuite vous iriez me raconter.

Il ne parlait qu’anglais, ce qui m’embrouillait.

-Et je devrais vivre…

-Des aventures tragi-comiques qui ne peuvent que vous grandir.

-Pourquoi « tragi-comiques ».

-C’est en général le goût que laissent les rencontres éphémères. Elles ont donné du plaisir et en même temps ont pu faire souffrir.

-Et j’aurais à me mettre en valeur dans chaque cas ?

-Bien sûr.

Il marqua une pause puis ré attaqua.

-Je sens que vous vous êtes d’accord !

-Je ne sais pas Phillip. De quoi me parlez-vous ?

-Vous auriez des aventures, des hommes de passages, plusieurs, disons quatre ou cinq…Et vous me diriez cela. Vous en feriez des histoires…

-A la première personne ?

-C’est indispensable.

 

4 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Jeux étranges.

pppppppppppppppppppARIS

 Isée, jeune enseignante, et Phillip, Américain aisé en vacances à Paris. Jeux étranges et érotisme.

-Mais vous, Phillip, que me direz-vous de votre vie ?

-Mon roman va sortir en librairie. J’ai repris en main la galerie et je m’occupe de Vincent. On a une belle relation…Il est difficile de s’ennuyer avec lui !

-Vous êtes heureux ?

-Le bonheur est un état difficile ; « Heureux », si tant que la félicité m’envahit chaque jour, l’espace de quelques minutes, je le suis…Mais revenons à vous.

A l’évidence, il se cachait, comme il l’avait fait au début avec moi. Les échanges que j’avais eus à sa place avec son jeune compagnon lointain semblaient bien être les seuls où il s’était dévoilé. Enfin, jusqu’à maintenant…

Il revint sur ce que je devais vivre mais je différais le moment de lui donner les quelques mots qui serviraient de cadre à la première de mes aventure. Je lui proposai « Nuit, boite de jazz » et homme solitaire » qui ne lui plut qu’à demi. « Jazz » notamment le mettait mal à l’aise car il y voyait une allusion à Vincent. Celui-ci jouait et écrivait une musique sophistiquée que je n’avais pas en tête. Je pensais, moi, au caveau de la Huchette où Morgane tenait à ce que nous allions danser. La musique qui y était jouée était plus dansante, moins aérienne et surtout moins alambiquée que celle qu’interprétaient le beau trompettiste et son groupe. Je lui expliquai et il céda. Le soir dit, je filai chez mon amie qui avait un logement plus grand dans le neuvième et de là nous nous rendîmes en taxi dans la fameuse boite. Je me souviens d’une atmosphère très enfumée, d’une foule dense et cosmopolite de plusieurs fous-rires. Je me souviens aussi d’un couac retentissant. Je repérai un homme seul, la quarantaine, pas vraiment beau mais non sans charme et il me fit comprendre par force sourires et œillades que je ne l’indifférai pas. Je dansai longuement avec lui et constatai que mon amie Morgane avait elle-aussi trouvé un cavalier solitaire, nettement plus jeune que le mien. Tout se présentait bien. Nous nous retrouvâmes tous les quatre, attablés au bar, où je continuai ma consommation de vodka orange. Les deux hommes étaient pressants et nous très souriantes ; Mais quand il fut décidé de quitter la boite, mon cavalier s’avéra être un médecin en stage à Paris logé dans un hôtel assez proche mais il lui semblait impossible de recevoir quelqu’un. Il me restait à l’inviter chez moi mais comme je m’apprêtais à le faire, le visage de Zacharie s’interposa. Non, tout de même. Je n’étais ni si en colère ni si dépitée que je traîne un type chez moi pour avoir une histoire à raconter. Le médecin insista si lourdement du reste, que ma décision, qui aurait pu vaciller, devint certaine. Morgane n’avait pas mes problèmes et elle pouvait fort bien recevoir cet amant passager. Par « solidarité féminine », elle refusa de le faire, ce qui me laissa totalement perplexe avant de me faire mourir de rire. Je dormis chez elle et nous passâmes une matinée charmante, à babiller comme des petites filles. Restait l’étape finale : écrire un petit récit. Je me donnais le beau rôle et fis dans l’ironie. J’avoue que je ne m’appesantis pas trop sur mon texte et que je l’envoyai sans état d’âme. Dire que Phillip le trouva bon, serait mentir. Je ne devais pas céder à la facilité car j’étais une héroïne non la journaliste rédigeant à la hâte un petit récit pour un numéro « spécial plage » d’un magazine féminin.

  

4 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Guidage amoureux.

 

ISEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

 

Isée et Philip : la jeune enseignante et l'homme roué. Jouer ensemble à des jeux étranges...

-Je vais encore payer de ma personne ?

-Comment « encore » ! Vous ne l’avez pas fait jusqu’à maintenant et je ne vous demande pas de vous punir ! Vous avez écrit des histoires de femmes avec moi puis vous m’avez remplacé auprès de mon amant…

-Non, vous déformez tout ! Comment aurais-je pu vous remplacer ?

-D’accord, d’accord, vous avez été mon messager invisible. Cela vous convient ?

-Oui.

-Très bien. Ce que je demande n’est pas si complexe !

Il avait raison sur le fond mais pour la forme, j’aurais dû lui alléguer que ma vie affective n’était pas vide. Il y avait Zacharie. Je n’ai pourtant rien dit et ai accrédité le fait que j’avais besoin d’aventures. Sinon, pourquoi aurais-je accepté ? Il a paru content et je l’ai écouté énoncer des directives. Quand il a eu terminé avec elle, j’ai senti qu’il voulait prendre congé et je l’ai rattrapé au vol.

-Il est avec vous ?

-Vincent ? Vous voulez dire maintenant ? Non, il termine un concert.

-Vous le voyez ensuite…

-Non, il sera fatigué. Il ira chez lui.

-Ah ?

-C’est un code entre nous. Quand il dit qu’il va chez lui, c’est qu’il a à faire. Je ne peux pas l’empêcher de voir qui il veut de temps en temps…

-Déjà ? Il y a pourtant peu de temps que vous êtes retrouvés.

-Oui mais qu’est-ce que cela peut faire ? Tous les couples ont un mode de fonctionnement, n’est-ce pas ? Alors, oui « déjà » et de part et d’autres.

-Bien. En ce cas, je retiens ce mot. Il ne peut pas être le début de ma nouvelle histoire.

-Vous pouvez prendre en chasse quelqu’un très vite. S’il vous répond d’emblée, « déjà » s’impose…

-Où voulez-vous en venir ?

-A ce que vous êtes, vous. Une jeune femme décidée.

-Il y aura trois ou quatre mots de guidage, comme avant ?

-Oui, mais vous les trouverez vous-mêmes. Vous me les soumettrez et je vous dirais s’ils sont bons.

-Mais ce ne sera que ma « petite » vie, des moments érotiques…

-Vous voulez la grandeur de Ruth, la douleur intense de Carolyn ou la dignité de Louise ? En ce cas, l’exercice ne sera pas réussi. Oui, parlez-moi de vous dans des bras différents et ne pensez pas que c’est « petit »…

 

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2 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Multiples étreintes.

ISEEE XXX

 

Reliée à l'Américain Phillip Hammer par des liens ambigus, la jeune Isée admet ne guère avoir d'expérience et multiplie les aventures...Elle lui fait ensuite le récit de ce qu'elle a vécu.

Je me sentis piteuse mais quelques jours plus tard, me rattrapai. Je lui avais lâché de nouveaux mots : «cinéma lointain, salle obscure, attouchements, sexe». Il les apprécia. Je me promis alors de lui envoyer un bon texte.

Je décidai une après-midi où je ne travaillais pas d’aller voir un film érotique japonais projeté dans une petite salle d’art et d’essai très loin de chez moi. Je ne souviens plus du réalisateur maintenant mais on m’avait parlé de ses films et j’étais curieuse de voir ce qu’il avait à nous dire sur les pensionnaires d’une maison close, au début du vingtième siècle, à Tokyo. Il me fallut bien quarante-cinq minutes pour trouver le cinéma et m’asseoir dans la salle. Il n’y avait quasiment personne. Un mardi à quinze heures, un film oublié, un label « art et essai »…Qui pouvait-être là ? Le film commença et je tentai de m’y intéresser en vain. Un des rares spectateurs fit d’ailleurs mine de sortir en soupirant, ce qui me fit penser que je n’étais pas totalement stupide. Je me retournai : tout au fond, deux spectateurs se tenaient bien droit. A priori, ils étaient attentifs, eux. Celui qui était sorti revint, fit le tour de l’allée et vint s’asseoir à côté de moi. C’était surprenant car il y avait de la place…Au bout de quelques minutes, ayant décroché du film mises à part les nombreuses scènes érotiques (voire même pornographiques), je sentis que l’excitation s’emparait de moi. Oui, c’était là un vrai trouble physique lié à la crudité des scènes présentées…Mon voisin en eut- il conscience ? Ou est-ce son étrange immobilisme qui le déclencha, sachant qu’il me jetait des regards de biais ? Je ne sais. Toujours est-il que je fus à demi-surprise quand je sentis sa main sur mon genou. Elle resta immobile un moment puis lentement mais sûrement remonta le long de ma cuisse. Je l’arrêtai deux fois mais c’était pour la forme. Sa main continua donc sa progression et s’arrêta au haut de ma cuisse. Je portais des bas qui tenaient tout seul, ce qui lui facilita la tête. Trois doigts effilés soulevèrent le bord de ma culotte et je fus atteinte…Je ne suis vraiment pas quelqu’un d’aguerri. J’ai peu de souvenirs semblables. Avant Paul, j’avais eu deux liaisons assez stables mais j’étais très jeune…Les aventures, j’en avais eu très peu et aucune depuis longtemps. Zacharie n’en était pas une…

Au moment où l’homme commença à me masturber, une scène puissamment charnelle se déroulait sur l’écran ; un souteneur s’en prenait à une prostituée récalcitrante avant de lui faire l’amour. La mise en scène et l’usage de gros plans rendaient cette scène très réaliste et il était difficile aux spectateurs de ne pas être troublés. Conjointes aux images, les caresses que me prodiguait cet inconnu firent naître en moi un plaisir violent. Je ne vis aucun mal à ce qu’il prit ses aises en me faisant retirer ma culotte qui resta bouchonnée autour d’une de mes chevilles et dès lors, sa main et ses doigts furent plus adroits encore. Inéluctablement, j’allais vers l’orgasme. Un bras passé autour de mes épaules, l’homme dont je devinais mal les traits, me donnait deux doigts à sucer tandis qu’il continuait de s’activer. Je ne sus à quel moment je devinai que j’étais vaincue mais un plaisir infini m’envahit et je dus prendre sur moi pour ne pas crier. Je restai éperdue un moment puis baissai ma jupe, cachai ma culotte dans mon sac et me redresser. L’homme ne me demanda pas la pareille. Je le contemplai de profil. Il était assez laid. A la sortie du film, il m’invita chez lui. Je mentirais en disant que je me fis violence mais je ne sautai pas de joie en pénétrant dans une minuscule chambre de bonne sise au sixième étage d’un immeuble bourgeois. Elle ne disposait que d’une lucarne.

-Défais-toi, dit l’inconnu, voulant dire par là que je devais me mettre nue. Je le fis et le regardai m’imiter. Il avait un corps maigre et très blanc qui me déplut mais avec cela, de belles mains longues et un sexe long et massif. Il me poussa sur le lit, qui était l’unique meuble de la pièce en dehors d’une table, d’une chaise et d’une étagère, et se mit à me lécher. Je réagis bien sûr mais je me sentis victime d’un excès de réalité. C’était trop cru, trop direct et on ne parlait pas. Ma carrière dans le libertinage (mais était-ce le mot ?) risquait de s’avérer fort courte. Je fus pénétrée une première fois, pris son sexe en main et le suçai quelques temps plus tard avant que de nouveau, il ne me prenne. Je devais donner l’illusion de quelqu’un d’heureux puisqu’il m’en fit la remarque et j’eus de toute façon beaucoup de plaisir sexuel, mais de là à être « heureuse », la distance était grande. Physiquement, l’homme, dont je pouvais nier l’adresse et l’impact sexuel sur moi, me déplaisait. Il se dégageait de lui quelque chose de veule et de négligé qui me fit couper les ponts. Je lui donnai un faux numéro de téléphone et voilà tout. Je ne venais de toute façon jamais de ce cinéma, contrairement à lui, qui se disait cinéphile. Par contre, plusieurs jours durant, avant ou après le travail, je me masturbai longuement en faisant défiler dans ma tête des images d’attouchements et de pénétration et je jouis violemment à chaque fois.

 

2 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Aventures sur commande.

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Liée de façon ambigue à l'Américain Phillip Hammer, la jeune Isée compense son manque d'expérience amoureuse par de nombreuses aventures masculines...

Était-ce suffisant pour Phillip ? Oui, si je donnais ma mesure. Je le fis. J’avais lu quelque part que les hommes, quels qu’ils soient, fantasment beaucoup sur les attouchements dans le noir et la sexualité illicite. Et je ne parle pas de la masturbation féminine. Curieusement, mon bel Américain gay ne semblait pas différents des autres sur ce plan et il se délecta des détails que je donnais, insistant pour que je réécrive certains passages et les rendent plus crus. Il regretta l’absence de photos. Il aurait voulu me voir dans la salle aux prises avec ce type puis au lit avec lui. Et naturellement, le fait que je puisse me procurer à moi-même un plaisir aussi intense l’enthousiasma. Repris de nombreuses fois, mon texte lui plut vraiment. Il en aima la forme et le fait que je présente mes réticences comme des faiblesses. Il aurait aimé que je revoie cet être apparemment si porté sur le sexe et dont le langage cru m’avait, à plusieurs reprises, mis très mal à l’aise. Je dus insister sur la maigreur de cet homme et sur sa laideur. Sa peau have plus que blanche, sa poitrine creuse constellée de poils noirs étaient aussi décourageantes que ses fesses tombantes et les ongles sales de ses pieds. Il abdiqua sur ce point mais me complimenta.

Il en était à ses dires le seul lecteur et je n’imaginai pas qu’il pût en être autrement. Notre relation privilégiée, que j’avais crue perdue, renaissait donc bien de ses cendres.

Les mots « Exposition, promeneur, fuite discrète » furent avancés et ils le laissèrent dubitatif. Il préféra utiliser le terme « faux-fuyant », plus littéraire et élégant. J’avais donc un nouveau projet en tête. Une nouvelle année scolaire s’ouvrait et je souhaitais que ces aventures l’illuminent. Parallèlement, bien sûr, Zacharie et moi échangions beaucoup et je ne désespérais pas de le revoir.

Un mois passa. Au Grand-Palais, m’étant rendue à un hommage aux Cubistes, je rencontrai un Allemand avec lequel je passai la nuit. Il s’appelait Christian, comme le médecin qui ne pouvait m’emmener à son hôtel et bien sûr cela me fit sourire. Il était en crise de couple, était venu à Paris « pour respirer » et avait envie de femmes. Il aimait les Françaises. Il commença à m’expliquer que j’étais la cinquième qu’il rencontrait en très peu de temps, se sentit maladroit et ne sut que faire. S’enlacer et faire l’amour s’avéraient le meilleur remède à ses interrogations, selon moi et c’est ce que nous fîmes. Ce fut tendre et plutôt bien sans être tonitruant comme avec le précédent dont le prénom, Jean-Albert, était déjà tout un programme…A l’aube, il prétexta qu’il devait juste descendre pour chercher du liquide avec sa carte bancaire. C’était plausible mais il ne revint pas. De guerre lasse, je quittai l’hôtel et lui laissai un mot gentil. En soi, c’était une aventure plutôt triste mais je la transformai en histoire douce-amère. Cet homme, en me quittant ainsi, me rendait dépositaire d’une tristesse que j’étais seule à pouvoir décrire dans toute son opacité. Je rédigeai donc un texte mélancolique où deux êtres qui, de façon diffuse, se comprenaient, ne se rencontraient pas vraiment. Je mis du temps à le parfaire et à le lui envoyer. Il le toucha. Il trouva « intéressante » ma nuit avec Christian Hoffman, un homme qui manifestement avait peur de son futur et qui ne savait pas trop quoi faire de la tendresse qu’il avait à donner, ne pouvait être qu’attachant. La description que je faisais de cet Allemand en faisait un grand homme blond au physique athlétique et à l’assez beau visage inquiet. Il comprenait que je n’aie pu le revoir, sa dérobade rendant toute tentative de second rendez-vous impossible mais il le regrettait. Suivant sa théorie, les hommes tristes font de bons amants pour les femmes peut-être parce qu’ils croient leur sexualité perdue. Ils veulent donner un plaisir fort à celle qui est dans leur lit, comme si l’expérience n’allait pas se reproduire. J’appréciai ce qu’il m’écrivit sans confirmer ou infirmer ce qu’il disait. Je n’avais jamais rencontré d’hommes aussi désemparés que Christian. Peut-être plus tard, en ayant rencontré un autre, saurais-je quoi lui dire pour qu’il ne parte pas à l’aube « chercher du liquide. » 



2 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Amours violentes.

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Liée à l'Américain Phillip Hammer, Isée est très influencée par lui. Elle a connu peu d'hommes et doit y remédier.

En novembre, je décidai de programmer une nouvelle aventure. Je prenais plaisir à faire l’amour avec des inconnus, je ne pouvais le nier et je me lançai dans la bataille, sachant que je ne voulais pas, cette fois, d’une aventure à la tristesse acidulée.

Iban était un père de famille basque (ça ne s’invente pas) qui avait surtout envie de me raconter sa vie. Il était gentiment marié et père de famille et jusqu’ici, tout était allé plutôt bien. Seulement, sa femme était toute retournée par l’un de ses frères qui était prêtre et ne voulait plus l’être. C’est qu’ils étaient plus ou moins catholiques dans sa famille et cette entorse à la religion, soudain…Lui, encore, il pouvait comprendre mais sa femme, alors. Au lit avec cet homme qui n’était pas allé par quatre chemins pour me faire des propositions, je fus surprise qu’une fois sa fougue tarie, il me prit comme confidente. A la fin de la nuit, j’aurais pu aller à Biarritz et trouver sa maison les yeux fermés tant il m’avait donné de détails sur elle. J’aurais aussi reconnu ses enfants dans la rue…

Écrire sur ce basque me fit beaucoup rire. Je donnai de moi une image naïve sans être ridicule. Pauvre Isée, nue dans un lit, à côté d’un homme qui ne l’honorait pas mais lui racontait sa vie et l’empêchait de dormir…Je ris de moi mais modérément. Iban était un brave type et certainement pas un coureur mais il n’avait pas fait preuve d’une grande finesse d’esprit. Le texte que j’écrivis était léger et drôle. Il n’était pas excellent mais Phillip eut l’élégance de ne pas me le faire remarquer. Il nota tout de même que je venais de vivre quatre expériences très différentes qui m’avaient donné du plaisir tout en me faisant éprouver de la jalousie ou du dépit. Pour lui, cela suffisait. Il était satisfait. Je passai outre néanmoins. Pourquoi ? Parce que je n’imaginai pas du tout que je puisse me heurter à une réalité difficile. Je ne pourrai indéfiniment jouer au jeu de « mes petits récits » mais je pouvais tout de même les conclure par une note différente. Je décidai donc que j’aurais une aventure haute en couleur et mouvementée avec un touriste espagnol ou latino qui cacherait bien son jeu. Phillip accepta mais je ne le sentis pas enthousiaste. C’était à moi de lui montrer qu’il avait tort !

Comme novembre finissait, je rencontrai un samedi soir un Andalou en goguette qui voulait s’amuser à Paris. Je buvais seule une eau gazeuse dans un café situé près de mon école quand il se mit à me parler dans un anglais approximatif. Il me trouvait jolie. Nous échangeâmes nos numéros et je trouvai cela bête à pleurer. Il était beau garçon, ça, je devais le reconnaître mais pour ce qui est de l’amour physique, ses conceptions n’étaient pas les miennes. L’ayant rejoint dans son hôtel, il me servit copieusement à boire de telle façon que la tête me tourna. Il se jeta littéralement sur moi et cessant de parler son pauvre anglais horriblement accentué, passa à l’espagnol tel qu’on le prononçait en Andalousie et se mit à m’insulter. Il suffisait de voir la colère tordre son visage pour se douter de ce qu’il disait, même si ses propos m’échappaient. Il me frappa avant et après m’avoir prise et ceci à plusieurs reprises. Pour Iban, j’avais écrit : « père de famille, bienveillance, soucis » et pour ce Guillermo que j’avais pensé rencontrer « le soleil et la passion ». Je m’en voulus vraiment d’avoir utilisé des mots fantaisistes qui allaient, sans que je puisse m’en douter, recouvrir une réalité cruelle. Mais Phillip, quand il apprit ma mésaventure, fut consternée. Je n’avais pu quitter l’hôtel qu’à l’aube car j’étais entravée et j’avais des marques sur le corps et au visage. J’avais vu un médecin qui n’avait pas été dupe mais m’avait donné un arrêt de travail assez long, histoire que mon visage redevienne présentable. Hammer me donna un rendez-vous pour que nous puissions nous parler sur Skype. Il ne l’avait jamais fait ; quand il me vit sur l’écran, il réprima un haut le corps. Que j’aie des aventures diverses qui donnaient naissance à des textes singuliers lui plaisait mais non que je sois battue.

-Vous avez mal ?

-Non, ça va.

Il parlait un français impeccable.

-Vous avez porté plainte ?

-Mais non ! Qu’est-ce que j’aurais raconté ?

-Ce qu’il y a eu.

-Je ne peux pas faire ça.

-Je comprends. Je suis désolé.

-Moi-aussi.

Il ne put s’empêcher de sourire mais je le sentais plein d’attention.

-Vous n’avez pas pu deviner qu’il deviendrait violent ?

-On a pas mal bu et il a pris des cachets. C’est cela, je crois…Il s’est transformé brusquement…

 

2 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES. Partie 2. Une invitation merveilleuse.

 

Laurence-Olivier

 

Une complicité ambigue unit la jeune Isée, enseignante, et l'Américain Phillip Hammer. Celui-ci, retournant aux Etats-Unis, l'invite...

Hammer était superbe, brun, le bel ovale de son visage, le v de son pull-over et ses yeux qui brillaient. Je n’avais ressenti aussi fort la séduction que cet homme pouvait dégager.

-C’est de ma faute, je crois. Je m’excuse vraiment…

-De votre faute ?

-Oui. Ce que vous avez écrit m’a fasciné. Vous sembliez avoir un pouvoir sur les événements. Il ne suffit pas de dire qu’on veut vivre ceci ou cela pour tout se passe comme on le souhaite mais vous, on aurait dit que vous influenciez le futur pour qu’il se conforme à vos souhaits. Tout vous a souri jusqu’à cette mauvaise rencontre. Ce n’était pas une histoire pour vous.

Je ne voulais pas aborder davantage ce sujet douloureux. Une fois de plus, je tentai de le faire parler de lui…

-Vous en avez des aventures, vous ?

-Oui.

-Et ce n’est pas pareil ?

-Non.

-Pourquoi ?

-Il m’arrive de payer. Ce sont des professionnels ou des jeunes qui se mettent dans un réseau parce que l’argent est facile. Tout est très encadré et de toute façon, c’est vraiment de temps en temps. Je pourrais coucher avec le jeune peintre ou le jeune sculpteur qui veut que j’expose son œuvre mais que je veuille ou pas mettre son travail en valeur, c’est trop compliqué ensuite. Alors, de ce côté-là, je ne fais rien.

-Et Vincent ?

-Se heurter à la violence lui est arrivé deux fois mais c’était il y a longtemps. La deuxième fois, il a été frappé fort, plus fort que vous et il a eu peur. Le type voulait l’étrangler. Il a réussi à s’échapper…Il est beaucoup plus calme avec les aventures maintenant et de toute façon, il ne pense qu’à la musique.

-Mais il est quand même jaloux. Il est de chair.

-Je vous l’ai dit ; les aventures que j’ai sont très espacées. C’est d’autre chose qu’il est jaloux. J’ai une bonne position sociale avec cette galerie qui marche très bien.

-Et les filles ?

Il eut un rire embarrassé.

-Il y a ce problème avec lui. Elles lui plaisent, c'est sûr...

J’explosai tout d’un coup.

-C’est trop terrible, trop limité, trop réel, tout cela…Je me sens veuve.

-Comment cela ?

-Veuve de tous ces espoirs, de toute cette gaîté. Le Basque, c’était drôle, les autres, c’était surprenant et…

-Votre dernière rencontre était violente. Sur celle-ci, il ne peut y avoir de texte. Mais les autres ont été bons. Vous vous êtes mise en scène de belle manière.

-Non, non…

Il fit un geste de la main pour m’apaiser car je pleurai.

-Que vous arrive-t-il ?

-Est-ce vous qui présumez trop de moi ?

-Non, je vous vois telle que vous êtes et je vous estime. Vous êtes si différente…

-Mais qu’est-ce ça veut dire ? Hein ?

-Calmez-vous. Vous êtes une jolie jeune femme. Le garçon du Montana vous contacte toujours ?

-Oui.

-Il vous invite à aller le voir ?

-Oui.

-Vous voyez !

-Et New York ? Vous voulez venir en vacances ?

-J’aimerais.

Je le vis hocher la tête.

-Venir deux semaines, vous pouvez. On travaille dur tous les deux mais on s’occupera de vous. Mais c’est plutôt…

-Plutôt ?

-Votre vie à Paris. Voulez-vous la poursuivre ?

-Pas toujours.

-C’est cela qu’il faut savoir. Vous parlez bien anglais et vous êtes invités par deux Américains. Pardon, trois…Vincent sera d’accord.

-Que sait- il de moi ?

-Vous m’avez donné des cours et vous êtes sympathique, c’est tout.

Je crois que mes yeux brillaient à travers mes larmes.

-L’Amérique pour autre chose que des vacances, vous y penserez, Isée ?

-Oui.

2 mai 2023

ISEE ET LES DEUX VISAGES.

REVEUSE 2

 

TROISIEME PARTIE

NEW YORK ET BILLINGS

 

 

 

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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
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