Battles. Partie 4. Une mission colossale pour Paul.
Après son retour en Ambranie, Paul Kavan se voit chargé de hautes fonctions dans le gouvernement nouvellement formé. Soucieux d'effacer bien des injustices commises par la dictature qui s'est effondré, il ne cesse de travailler.
Un an passa et il y vit plus clair. Il avait remis en selle des écrivains, des auteurs de théâtre, des comédiens et des musiciens ainsi que des compositeurs. Remettre ses artistes sur le devant de la scène dans des espaces adéquats lui avait beaucoup demandé mais avec son équipe, il y était parvenu. On l'avait décoré avec faste et il en avait été fier. Depuis, il continuait de beaucoup faire et, bien que vivant seul et étant chaste, il était plein de lui-même.
-En aurais-je donc fini avec les fantômes du passé et leur aura menaçante ? Se disait-il en se remémorant sa période anglaise. On dirait bien que c'est le cas et je suis heureux !
Avec le recul, il en saisissait mal les tenants et les aboutissants de ce qui lui était arrivé mais ce que ressortait de ces sept années d'exil, c'était une délivrance. Le Mal sous la figure du bel Instructeur n'avait plus de prise solide sur lui.
Heureux, Paul l'était donc mais il n'était pas dupe. Il n'avait pas réglé tous ses comptes avec le passé et surtout avec la prison Étoile. Elle avait été vidée de ses prisonniers et attendait une reconversion. Comme elle n'était pas accessible au public, Paul avait écrit au chef de l'état pour obtenir une autorisation de visite. Il ne l’avait pas encore obtenue.
Il continuait de courir partout pour voir des spectacles et voir renaître les arts et de consulter les nouveaux dossiers qu'on lui fournissait quand un de ses collaborateurs lui parla de Magda Egorff et du travail exceptionnel qu'elle a fourni à Estralla pendant toute la période avait été cruelle pour les artistes.
-Egorff ? Une des plus illustres familles de l'Ambrany. J'ai entendu parler de Magda quand elle régnait sur les soirées les plus raffinées. Musique classique, chants...
-C'était il y a longtemps, Paul. Vous devriez la rencontrer. Elle est bien plus qu'une mondaine...