DOUCEUR DES FEMMES ET AUTRES CHIMÈRES. ACCUEILLANTE.
Histoire d'Anna, jeune fille de bonne famille qui est devenue actrice...
Un jour, une amie de travaille lui dit avec véhémence de venir voir la télévision. De l’italien, Anna n’a que des rudiments car, selon elle, « ni un balai ni une dose de shampoing ne demande de compte ». Elle refuse donc de venir mais son amie insiste. Elle s’assoit alors sur l’étroit canapé qui fait face à la petite télé. Le film s’appelle « Prima volta ». On y voit une jeune femme de chambre qui, lassée de faire les chambres dans un palace, prend ce lieu comme une scène de théâtre. Elle y rit, elle y chante, elle s'y montre. Sa nudité, en noir et blanc, reste toujours anguleuse sans jamais laisser s’éloigner le désir. Elle est belle et à l’œuvre, le moindre de ses gestes suggérant des activités érotiques multiples. Elle pourra, à n’en pas douter, caresser, sucer, se faire prendre et prendre cette jolie jeune femme que la caméra observe, un chiffon à la main, les seins offerts et le regard aux aguets.
Rémi, sévère, inclinant aux études.
Les fils soumis, si prompts à obéir.
Sophie entre l’admiration et le doute.
Elle, rebelle et proche de la vie.
Elle, attendant un autre film de Naomi. Une « seconda volta » dans laquelle cette fois elle se donne à un univers dont elle ne sait rien encore, sa sexualité étant restée pauvre, et qui, cette fois, saura donner toutes les réponses.
Dans le silence de la nuit, Anna sent vivre et croître ce qui fait sa féminité : ses petits seins durs.
Le miracle vient car Naomi la joint et le film se fait.
Plus tard, elle est radieuse car ce même Cannes qui l’avait vu soubrette, elle est maintenant « jeune actrice ».
On lui sourit et elle sourit.
Elle est ce qu’elle doit être : une jeune fille longiligne aux jolis seins. Une ingénue qui mène une enquête policière et trouve, dans une histoire alambiquée, les coupables, qu’elle fait emprisonner.
Rémi tressaille.
Elle l’imagine.
Pour le reste, tout va bien.