George D. Celui qui meurt.Partie 2. Erik à Londres (2)
Il m’aimantait, le danseur. J’essayais bien de le sonder pour savoir s’il viendrait à Londres mais il restait professionnel. Il venait d’entrer au New York City ballet. Il était très programmé et pour l’instant, il ne pouvait pas faire de caprices. Son « pour l’instant » me ravissait comme le faisaient sa pointe d’accent danois et son apparente sagesse. Il me faisait parler de ma musique en ayant l’air d’avoir oublié ce que nous avions fait l’un avec l’autre quatre jours durant, à Roquebrune. Il refusait d’en parler, je crois, pour ne rien érotiser mais ce qui nous reliait n’était pas amical, cela, il le savait comme il savait ce qui se passerait quand on se retrouverait l’un en face de l’autre. Car on finirait bien par se voir…
Je lui ai parlé de mon album à venir comme d’un tout incluant toutes les influences que j’avais fait miennes : jazz, funk, gospels, rythmes latino-américains, rock and roll et j’en passe…Je voulais qu’il contienne des morceaux surprenants car très gais et donc peu en rapport avec l’image que je donnais actuellement de moi et d’autres plus mélancoliques et de ce fait, plus « rassurants ». En l’écoutant, je voulais un auditeur surpris mais plus joyeux qu’attristé, plus intrigué que ravi, plus galvanisé par ma musique que conforté dans ce qu’il savait de moi. Je pensais à une pochette sobre. Un homme assis dans un fauteuil dans la pénombre, une silhouette fantomatique derrière lui. Douze titres. Trois reprises. J’hésitais encore sur le titre. Heaven. Paradis. Est-ce ça pourrait convenir ?
A Marjan, je n’ai rien dit de précis mais elle s’est montrée drôle et pertinente. Selon elle, il fallait éviter deux écueils. Le premier était ces femmes belles, minces et très maquillées qui me prendraient pour un bon produit vintage. Le second était tout aussi féminin. On avait dit que j’avais beaucoup d’empathie pour le sexe faible et que j’avais le cœur grand comme ça. Il ne fallait pas que j’aie l’air de celui qui pouvait aider les sans-diplômes, les filles qui n’osaient pas avorter ou n’avaient pas les moyens financiers de le faire. D’un autre côté, je ne devais pas me cantonner à un public masculin de fidèles et fiers de l’être. Quant à tenter d’étonner les jeunes et de les faire se tourner vers moi, c’était périlleux. Quand je lui demandé à qui en fin de compte cet album pouvait s’adresser, elle s’est presque excusée. Elle n’était pas à même de me répondre sérieusement. Elle se livrait à des fantaisies. Je lui ai répondu qu’elle était perspicace.
A Erik, j’ai donné le titre de plusieurs de mes chansons et je les ai chantées à cappella au téléphone. C’était incroyable et de le faire et de sentir sa concentration. Il a hésité à me répondre quand je l’ai questionné puis il m’a dit qu’on n’utilisait pas ces formes musicales pour des sujets aussi spirituels. Il fallait avoir beaucoup d’audace pour le faire et beaucoup de maîtrise de son art. Si ça lui plaisait, oui mais était-ce le sujet ? Quel drôle de petit personnage !
Les semaines ont défilé et un matin, j’ai compris que je tenais mon album, titre définitif ou pas, ordre des chansons à inverser ou non. Il me restait à prendre le chemin des studios et à tout enregistrer. Un gros travail s’annonçait avec les choristes et les musiciens puis avec que ne se profile l’ultime étape, à savoir le conditionnement du disque et sa sortie. Je savais, de source sûre, que cette fois, on ne riait plus. Les journalistes savaient que je n’étais plus inactif et surtout, le monde la musique était en émoi. J’avais recontacté des professionnels avec qui je n’avais plus travaillé depuis longtemps et faisais confiance à de jeunes talents. Professionnalisme, connivence et respect mutuel, voilà ce qu’il fallait pour que tout tourne bien dans un studio et ça a été le cas.
Toute cette période où je suis allé enregistrer au studio a été spéciale. En premier lieu, c’était le printemps. Oh je sais bien : le printemps anglais, c’est plus de bourrasques de pluies que de journées ensoleillées et de fleurs qui bougent au vent, mais il me suffisait de constater que, timidement, la nature renaissait pour être heureux de ce changement et en tirait bénéfice pour moi-même. Ensuite, je retrouvais le sens des horaires stricts et ne vivais plus en solitaire, uniquement préoccupé de cet album à naître. En renouant avec le monde de la musique ou plus exactement avec certains de ses artisans, j’ai rencontré un profond bonheur lié à la création artistique.
Et puis, j’ai réentendu la voix d’A. Et me suis réjoui de la retrouver. De mon départ de Roquebrune jusqu’aux premiers temps de mon retour en Angleterre, A s’était montré très présent avant de disparaître de nouveau. Je l’ai retrouvé cette fois comme il était avec moi au début au Brésil et en Angleterre, à la fois tendre et volubile, rieur et plein de vie. C’était un être vivant qui me parlait, non une sorte de fantôme qui revient d’entre les morts. A mon retour à Londres, il s’était volatilisé alors que je prenais de grandes décisions et m’isolais pour retrouver l’inspiration, Maintenant qu’il était réapparu, il se montrait très engagé sur mon projet. Il était fier de ma musique, il l’avait toujours été mais il avait su aussi ma descente aux enfers. Pour ce nouvel album, rien ne devait être laissé au hasard. Toutes ses préconisations allaient dans ce sens. Il était très engagé sur mon projet.
Je retrouvais là-aussi l’être adorable qu’il avait été et j’étais heureux. Il l’était lui-aussi, conscient que cet amour que nous avions eu l’un pour l’autre continuait de nous transcender mais il était, en quelque sorte, plus matérialiste que moi. Je ne pouvais me contenter de discussions avec mon fugace amant danois et je commençais à en accepter l’idée, puisque je ne parvenais pas à le déloger de New York. Mais A., lui, ne voyait les choses ainsi. Cet être rare, je devais le revoir par ce qu’il me convenait. Et de toute façon, j’y étais contraint puisque l’être physique d’A. m’échappait. Pas question que je ne retrouve jamais cette peau brune parfaitement unie délicate au toucher, le bel ovale de ce visage, ce sexe qui se dressait pour l’amour et ce sourire qui embrassait le monde. Non. Pas de réalité disponible pour cela…Les semaines ont continué de filer et j’ai poursuivi mes dialogues avec Marjan et Erik. Quand celle-ci m’a averti qu’elle recevrait pour quelques jours son ami danseur, j’ai cru à une mauvaise plaisanterie. Dans les jours qui ont suivi, cependant, celui-ci m’a appelé. Trois jours à Amsterdam et Londres ensuite, si j’étais d’accord. Oui, je l’étais quoique très surpris. Évidemment, comme j’interrogeais A secrètement, il s’est tu. Quel malin ! Le travail en studio était presque terminé quand Erik m’a annoncé qu’il était à l’aéroport. Un parcours en taxi et il était chez moi.
Dans l’encadrement de la porte, il se tenait droit et paraissait intimidé. Il tenait un magazine à la main, son sac de voyage à ses pieds. Il a dit qu’il avait déniché cette revue chez un marchand de seconde main en Hollande et qu’il y avait un portrait de moi qui l’amusait. Avant même de l’enlacer, j’ai jeté un œil sur l’article qu’il signalait. Il remontait à trois ans et disait en substance ceci :
Je me décrirai comme ...Cinquante ans, Anglais avec une touche grecque, grand, talentueux, séduisant, riche, adoré, envié et mauvais conducteur.
La musique m'a changé ...Je ne dirai pas que la musique m'ait changé. L'essence de ce que je suis a été toujours la même et n'a jamais changé. Ça a juste changé la situation autour de moi.
Quand je ne fais pas de musique ...Je vis juste ma vie.
Mon plus gros vice ...L'excès.
La dernière fois que j'ai été embarrassé ...Par quoi voulez-vous commencer ? Vous n'avez pas lu les journaux ces quinze dernières années ?
Mes diplômes officiels sont ...Quelques "Q" et quelques "A". Lâchez- moi, j'avais 17 ans quand tout a commencé. Je n'ai pas eu de temps pour l'éducation. Et dans mon livret scolaire, pour mon examen final, mon professeur de mathématique avait dit "Qui est George Panayiotou ?" C'était évident que ma participation n'était pas bonne ...
La dernière fois que j'ai pleuré était ...Quand un de mes amis est décédé en début d'année.
Vynile ou MP3 ? ...Croyez-moi ou pas, le dernier CD que j'ai acheté était Symphonica, j'ai demandé à mon assistante personnelle d'aller l'acheter car je voulais vérifier que les magasins avaient les bonnes éditions, etc. ... Un peu de contrôle qualité ne fait pas de mal ! Je ferai la même chose quand le vinyle sortira. Avec le vinyle, il faut vraiment être au top : il faut vérifier les acétates, les tests de pressage et le produit final. C'est complétement organique et cela change tout le temps. Pour un artiste comme moi, dont le chant est assez "sifflant », il faut que le support soit au top. Comme la pochette, les visuels sont très importants. Il faut être au top de tout. Les Cds et les MP3 ont souvent un son pourri !
Ce que j'ai de plus précieux ...Ma santé.
-Est-ce que tu es comme ça ?
Il avait un demi-sourire.
-Je crois que c’est un peu plus compliqué.
-Tant mieux !
J’ai refermé mes bras sur lui. Son cœur battait très fort et je me suis senti dans une romance qui ne manquerait pas de séduire et mes fans et la presse, une certaine du moins…Même si ça pouvait l’affecter, il fallait tenter l’aventure. On dirait qu’il déclenchait chez un homme bien plus âgé que lui une passion qui le décontenançait et qu’il n’avait grand moyen de contrecarrer. On dirait qu’il était trop inexpérimenté pour fuir George Daniel et que je saurais argumenter pour le retenir. J’argumenterais qu’il me permettait de retrouver ma créativité et il ne pourrait nier que fréquenter une célébrité ajoutait à son aura personnelle. Comment pourrait-il me laisser ? Oui, c’était approchant de la vérité (j’avais suffisamment vécu pour connaître la cruauté di monde) mais on en était pas encore là. Pour l’instant, il était là contre moi. J’étais très heureux et le suis resté tout le temps de son séjour.
Brièvement, il a évoqué la Hollande et Marjan. Je l’aimais cette fille et je n’avais aucune inquiétude sur le côté ludique et charmant de ce séjour. Par contre, je me suis assez rapidement enquis de cette fille blonde dont je restais bêtement jaloux. Elle avait intégré une petite troupe à Broadway et taillait sa route. Oui, il l’avait revue à plusieurs reprises et se sentait avec elle dans les mêmes dispositions érotiques qu’auparavant. Seulement, elle n’était prête à ce qu’il vienne comme il pouvait ou plutôt comme il voulait. Ils préféraient l’un et l’autre être très copains, enfin si tant est que c’était possible car il y avait « le compagnon américain ». Il était toujours là mais ils ne vivaient pas ensemble. A son arrivée à New York, ce Julian avait déployé des trésors de diplomatie pour l’installer chez lui mais quand lui, Erik, avait évoqué ce qui s’était passé à Roquebrune, tout avait changé d’autant que l’infidélité d’Erik étant double, son aveu en devenait plus lourd de conséquences. L’Américain avait réagi au quart de tour. Il s’était montré glacial et était resté quarante-huit heures sans adresser la parole à ce jeune homme si peu respectueux. Puis, il s’était trompé. Il était comme moi en un sens, estimant que la jeunesse entraîne l’inexpérience et donc la faiblesse. C’était une très mauvaise équation. Constatant qu’Erik se calmait avec la fille, il avait cru gagner. Seulement, le jeune homme ne s’installait pas chez lui et continuait de me contacter, ce qui compliquait la donne. Que lui restait-il si ce n’est faire contre mauvaise fortune bon cœur ? Il s’était débrouillé pour qu’ils restent amants. On était loin, j’imagine, de l’esthète au sourire commercial dont il m’avait montré quelques photos. Le sien, depuis quelques temps, devait être un peu plus crispé mais il ne lâchait rien. Après tout, le danseur, de toute façon, en parlait avec enthousiasme et affection. Il y avait aussi sans doute de l’amour entre eux mais je préférais ne pas le savoir. C’était vers moi qu’il s’était tourné, cet Erik, et avec moi qu’il était, et même si c’était pour peu de jours, il y en aurait d’autres.
D’emblée, il s’est montré charmant. Il m’a accompagné au studio où je l’ai présenté comme un ami et où il a fait mine de ne pas remarquer les regards appuyés que se lançaient les techniciens et les musiciens. J’avais conçu mon album en deux temps : un ensemble de chansons étaient liées au monde actuel et à la façon dont je le ressentais. L’autre partie était beaucoup plus intimiste sans être exagérément optimiste. J’y évoquais ma mère et mon père, mon attachement inconditionnel pour la Grande Bretagne et mes récents tourments. Pour d’évidentes raisons, j’avais bien sûr tout entremêlé et ceci avant de ne jamais créer de monotonie. Erik m’a écouté travailler un nouvel enregistrement de « Round here ». C’était un titre ancien où j’évoquais mon incapacité à vivre ailleurs que dans un périmètre précis incluant Londres et certaines de ses banlieues. Tout s’y résumait : ma vie d‘enfant, mes premiers souvenirs scolaires et la vie dure qu’avait mené mes parents. Sagement assis contre un mur, il m’a écouté sans rien dire. Le lendemain, comme il m’avait questionné sur ma belle maison de Goring of Thames et sondé sur ma réelle intention de la vendre, je la lui ai montrée.
C’est lui qui a pris le volant pour que nous nous y rendions, mon permis m’ayant été retiré suite à de nombreuses frasques C’était mieux ainsi, sans chauffeur, sans personne qui nous écoutait. J’adorais cette demeure en forme de manoir. Elle était immense pour moi mais lumineuse et apaisante. Il l’a jugée telle et n’a plus paru si catégorique. Après tout, elle me convenait bien, si tant est que je n’y vive pas seul et que je ferme bien la porte d’entrée des fournisseurs, le soir.
-Je la garderais donc ?
-Oui, j’ai bien écouté ta chanson. Tu aimes cet endroit. J’ai fait erreur en te disant d’en partir. Tu ne veux vraiment pas recontacter Paul ?
-Non !
-Il pourrait être ici avec toi !
-Mais que me dis-tu ? Il ne me convient pas.
-Je n’en suis pas sûr.
-Je l’ai rencontré en 2010 et en 2011, a démarré « Symphonica ». Je devais chanter dans de nombreuses capitales européennes et tout a été scrupuleusement mis au point. Dès le départ, à Londres, j’ai eu un petit souci de santé qui a créé beaucoup de tensions. On a cru que je ne pourrais mener cette tournée à bien. En fait, je me suis très vite remis et j’ai pu faire face. Paul m’accompagnait. Il est très serviable, de ce point-là, je n’ai rien à dire. Nous sommes arrivés en Autriche et à Vienne, je me suis senti mal. J’ai demandé à voir un médecin. Ça a été rocambolesque. Je me suis retrouvé hospitalisé un mois durant. J’avais une pneumonie.
-Il était avec toi et il te soutenait…
-Il a fait des allers et retours entre l’Angleterre et l’Autriche et oui, il était très soucieux de mon bien-être. Seulement, il s’est passé quelque chose qui m’a éloigné de lui, éloigné de tout. J’étais seul dans une chambre d’hôpital. On s’occupait merveilleusement de moi, avec respect et amour. A un moment, j’ai eu le sentiment qu’il existait deux George Daniel. Il y avait le malade qui était couché dans un lit et qu’on venait voir avec régularité pour lui prodiguer des soins et l’autre dont la silhouette élégante était collée au plafond. L’un et l’autre de ces George Daniel se regardaient sans se parler. Ils n’en avaient pas besoin car ils étaient reliés par une sorte de lien vivant qui sortait du ventre du patient pour se relier à celui qui était bien portant. Il était clair que le patient se « décorporait », son apparence devenait fantomatique comme si elle ne résumait plus qu’à un drap blanc. L’autre au contraire devenait de plus en plus vivant car du cordon qui les reliait s’échappaient des flammes qui le nourrissaient en se répandant dans son corps. Il était le vrai George Daniel, celui qui vivait au ciel, dans une paix et un grand épanouissement. Un transfert se faisait et lorsqu’il aurait été terminé, il ne resterait dans cette chambre d’hôpital que la dépouille d’un chanteur célèbre. Seulement, un médecin et une infirmière sont entrés et m’ont prodigué des soins, sans avoir la moindre conscience de ce qui se tramait. J’ai ensuite reçu des visites car j’adorais bavarder avec les membres de l’équipe hospitalière. Je suis encore resté hospitalisé mais n’ai jamais retrouvé les conditions de silence et de calme qui pouvaient me permettre de disparaître en me décomposant. Il semble bien que dans ce lieu-là, on tenait à ce que je reste en vie et c’est ce que j’ai fait. J’ai donc continué de vivre puisque ce lieu résistait sinon à la mort du moins à la mienne. J’ai réussi à terminer ma tournée, en ayant décalé certaines dates, bien sûr et j’ai décidé de rencontrer une certaine solitude. Je me suis écarté d’un certain nombre de courtisans et j’ai mis Paul dans le lot, à tort ou à raison. Il a résisté un certain temps, pensant m’aider. J’étais sûr, qu’après cette expérience, j’allais vers une période très créative mais ça n’a pas été le cas. Et la suite, tu la connais.
J’ai été suffoqué par sa réaction. Nous étions dans un des plus beaux salons de ma demeure et canapés et fauteuils avaient été recouverts de housses blanches. La pièce en prenait un aspect fantomatique qu’elle n’avait pas à l’accoutumée car elle était ornée de belles boiseries, de tableaux évoquant l’Angleterre du dix-huitième siècle et de vases emplis de fleurs. Dans cet étrange décor, Erik s’est avancé vers moi, m’a pris dans ses bras et la tête posée contre mon épaule, il a murmuré :
-Tu reviendras ici de toute façon. Enfin, tes chansons, je les ai écoutées et de ce lieu, tu parles souvent…
-Ah ?
-Là, tu es en location. En transit, pour ainsi dire. Tu vas revenir. Tu ne pourrais pas avoir un couple de domestiques à demeure ?
-Mais quelle est cette idée ?
-Ils t’apaiseraient…Tu pourrais avoir de nouveau une vie sociale : c’est si beau, ici !
-Ah mais bien sûr ! Oui, bien sûr ! Encore que vivre en plein cœur de Londres est très séduisant ! Je m’interroge…
Cette fois, il avait peur et me scrutait.
-Ne meurs pas George, ne meurs pas.
-Quoi ? Mais…
-Reste du côté de la vie.
-Mais je viens de te dire.
-Je t’en prie, ne meurs pas.