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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
17 octobre 2024

Clive le Vengeur. Partie 2. Les vacances approchent...

 

On est arrivés comme ça aux vacances pour moi et à son festival de danse. La dernière fois, on l’a testé, la piscine. C’était le matin. Il faisait un peu frisquet mais on a vraiment apprécié. Alors qu’on s’épongeait avec nos serviettes, il m’a dit :

-Courant juillet, on pourra y retourner.

Là, j’ai été clair. Il fallait l’être. De temps en temps, mon regard ripait et le désir physique que j’avais de lui apparaissait nettement. De son côté, il se trahissait aussi. Ça durait une fraction de seconde mais je pigeais. Alors, on n’allait pas encore continuer comme ça des semaines…

-Je ne crois pas.

-Tu ne pourras pas de libérer pour nager ?

-Non.

Il a paru perplexe.

-Courir, alors…

-Non plus. Et propose pas les bêbêtes au zoo ou les jolies fleurs. D’accord, hein ? Tu comprends quand même un peu où je veux en venir…

Il n'a pas biaisé et il m'a regardé droit dans les yeux.

-Oui.

-Je te laisse le choix. Si tu m’appelles quand je suis de retour, tu sais pourquoi tu le fais. Tu comprends ?

Je n’étais pas énervé. J’étais clair. Il a plié sa serviette et j’ai regardé son corps. Un corps de danseur, c’est différent. Pas de bodybuilding, de gonflette. Le sien, il était fin mais ferme et fort. C’était son outil de travail et de perfection. Les bras et les jambes étaient musclés, les jambes surtout, le torse était mince. Il n’était pas très grand. Sa peau était d’une clarté touchante comme l’étaient les lignes de son cou et les attaches de ses épaules. J’étais plus massif que lui ; il le voyait car il me regardait aussi. J’avais la peau mate. Ça ferait un joli contraste.

-Je comprends, oui.

-Bon, ben tu sais, alors. C’est sûr que je n'y vais pas par quatre chemins.

-Tu es direct, c’est bien.

-En quoi ? J'aime bien quand on précise.

Il l’a fait. Brièvement, il s'est approché, m'a caressé la joue puis s'est collé contre moi ; l'instant d'après, il s'était écarté.

-Est-ce que ça suffit, Clive ?

-Oui, ça me convient. Alors, bonnes vacances, Erik.

-Pareillement.

-Et...Ensuite.

-Je verrai.

Il avait dit plutôt « oui » mais il y avait mis les formes ; on est partis chacun de notre côté. Quand même, je n'étais pas sûr de moi. Est-ce que c’était ça, « ferrer » ?

Barney, au téléphone, a modérément aimé mon initiative. Selon lui, Erik risquait de prendre la tangente, d’autant que nous ne verrions pas pendant plus de quatre semaines. A entendre ses réprimandes, j’ai pigé que je risquais de passer pour un tocard.  Faudrait qu’il me remettre sur les rails ou pire qu’il me remplace et en ce cas, il aurait les gueuletons qu’il m’avait offerts sur la conscience.  Du coup, ça m’a galvanisé.

-C’est la bonne tactique.

-Vous en êtes sûr ?

-Oui, pour tout ce que vous m’avez dit sur lui et pour le peu que j’ai appris en le côtoyant. Faut lui laisser le choix, pas insister.

-Vous n’insisterez donc pas.

-Ce n’est pas à faire.

-Vous avez tort. Rappelez-le. Imposez-vous. Il est prêt à céder, non ?

-Il me semble que oui.

-Bon, eh bien prenez-le !

-Je pourrais mais ensuite on sera loin l'un de l'autre. Pour lui ça sera juste anecdotique et ça ne justifiera en rien le fait qu'il me rappelle. Attendre son retour est préférable.

-Vous me voyez perplexe.

-Je vous laisse, je vais chez Mickey. Je le salue de votre part ? Il sera enchanté.

-Saluez Minnie également

-Je n'oublierai pas. Je penserai à vous…

-Et à lui.

-Lui, c’est sûr !

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