Clive le Vengeur. Partie 2. Hotel Bella Vista. Erik vient;
2. Une chambre discrète dans un hôtel quelconque.
Cette fois, Erik est décidé. Il rejoint Clive dans un lieu tranquille.
Lentement mais sûrement, je jour convenu est arrivé. Je me suis rendu à l’hôtel à l’avance. Dire que j’étais à la fois excité et tendu relevait de l’évidence. A dix heures, comme convenu, Erik a frappé à la porte de la chambre. J’étais pieds nus, en jean, la chemise presque déboutonnée. J’avais mis la clim. La chambre, comme la plupart de celles de l’hôtel, avait vue sur rien. Le lit deux places était recouvert d’une courtepointe blanche et aux murs, il y avait des « tableaux contemporains » dans les jaune-orangé. Le genre abscons plus qu’abstrait.
J’ai pris une grande respiration et j’ai ouvert la porte. Il était là, presque interdit. Ses cheveux avaient poussé un peu et dans les Hampton ou à Copenhague, il avait pris le soleil. Je l’ai pris par le bras, tiré dans la chambre et fermé la porte d’un coup sec. Après quoi, je l’ai embrassé à pleine bouche en lui tenant le visage à deux mains, pour être sûr qu’il ne m’échappe pas. Il n’a pas opposé de résistance et ne s’est écarté de moi que quand je le lui ai permis. J’ai reculé vers le lit et retiré ma chemise mais lui, il n’a fait cela du tout. Il a retiré les deux pulls fins superposés qu’il portait, a enlevé son jean et ses chaussures et s’est tenu devant moi, m’offrant une nudité plus intimidante qu’excitante.
- J’étais impatient…
- Moi-aussi.
Mais je n’ai rien fait. Comme s’il sentait que je ne réagissais pas comme attendu, il est allé s’appuyer contre le mur, près de la porte et m’a tourné le dos. Il a appuyé son visage sur un de ses bras replié et il s’est cambré.