Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
27 mai 2024

Battles. Partie 1. Paul et l'instrustreur Winger. Contrainte et obligation de se contredire.

 

Tu utilises les femmes mais ce sont les hommes que tu aimes. On va débrouiller tout ça Paul...

-Lequel de mes frères a dit cela, Instructeur ?

-Le plus jeune, imbécile. Bon, venons-en à cette Lisbeth...

-Je me suis marié par amour, instructeur.

-Oui, tu as écrit ça, je l'ai lu.

-J'aime toujours ma femme.

-Mais elle est crevée, non ?

-Instructeur, je n'en suis pas sûr. Et quand bien même, est-ce ça empêche d'aimer ?

-Il me semble que oui. Qu'est-ce que tu aimais chez ta femme ? Elle n'avait ni gros seins ni gros cul...

-Instructeur, j'aimais son intelligence, sa vitalité, ses cheveux, ses lèvres. J'ai aimé la voir enceinte.

-D'enfants dont tu t'es débarrassé...

-Je les ai fait partir pour les protéger.

-Ou parce qu'ils vous gênaient. L'hystérie de ta femme ne t'a pas dérangé ?

-Elle était excessive pas hystérique.

-Faux. Je dispose d'un diagnostic sur elle. Un excellent psychiatre.

-Tu t'es amusé avec d'autres femmes et elle-aussi elle t'a trompé !  Avec des hommes et avec des femmes. Tu savais qu'elle était lubrique ?

-J'étais insatisfait moi-aussi.

-Réponds à ma question. Tu le savais ?

-Elle tombait vite amoureuse, Instructeur.

-Ah ah ! En dix ans, elle a eu au moins quatre liaisons dont deux féminines.

-Je l'aime toujours et elle m'aime aussi.

-Tu ne l'as pas vue depuis plus de quatre ans. Ton mariage a été un échec.

-Je ne pense pas, Instructeur.

-Tu refuses de le voir. Mais tu te rendras à l'évidence...Si elle est encore vivante, à l'heure actuelle, elle est sans doute au lit avec une femme qui lui bouffe la chatte. Tu te sens respecté ? Non, tu ne le peux pas. Et si elle est morte, qui te dit qu'elle a pensé à toi en dernier lieu ?

-Moi, avant de mourir, je penserai à elle.

-Tu penseras à cette bouffeuse de chattes ?

-A ma femme.

-Tu es coriace Paul mais tu perds du terrain ! En tout cas, je ne m'ennuie pas...Et puis, ce n'est certainement pas d'elle que tu rêveras quand tu seras à l'article de la mort.

-De qui, alors, Instructeur ?

-De quelqu'un qui aura été un vrai compagnon, un compagnon loyal. Tu es en bonne voie pour le rencontrer dans quelques temps. Tout d'un coup, tu sauras. Bon mais tu n'en es pas là. 

Winger parut avoir terminé mais soudain, il de reprit.

-Au fait, j'ai pris un rendez-vous pour toi.

-Un rendez-vous, Instructeur ?

-Oui, il y a deux bordels ici. L'un est réservé à l'élite du camp ; directeur, administratifs, instructeurs et l'autre est réservé à un petit lot de prisonniers. Dans le premier cas, les filles sont des prisonnières. Elles ne touchent pas d'argent mais mangent un peu mieux et sont surveillées médicalement. Dans le second, elles sont stylées. Certaines sont déjà expérimentées et les autres sont très studieuses. Malheureusement, ce bordel haut de gamme t'est fermé. Je t'en ai choisi une dans le bordel de base. Une jolie fille. Elle a dix-neuf ans.

Paul la vit une fois puis une autre. Il prit un plaisir aveugle puis revit le bel instructeur.

-Bon, cette pute ?

-Vous la connaissez, Instructeur ?

-Ne m'insulte pas. Pourquoi la connaîtrais-je ? Je t'ai permis de te soulager, rien de plus. Alors ?

-J'ai bien aimé.

-Bien aimé ! Tu me fais rire !  Mais je suis optimiste et généreux.

Winger avait raison de l'être car Paul avait beau se battre courageusement, il en arrivait à se contredire.  Cette prostituée avait été accommodante avec lui et oui, il avait pris son plaisir mais elle l'avait presque dérangé en ayant des formes aussi féminines. Et elle était trop maquillée aussi. On lui en fournit une autre qui avait un corps peu féminin. Plutôt androgyne, en fait. Peu de hanches, de petits seins et un visage un peu dur qui, si elle avait eu les cheveux courts, aurait créé le doute sur son appartenance sexuelle...

-Elle était mieux ?

-Oui, Instructeur. J'aimais mieux son corps.

-Ah oui, pourquoi ?

-Des seins menus, des hanches étroites...

-Pas trop maigre ?

-Non, Instructeur.

-Bonne sexuellement ?

-Oui, Instructeur.

-Je pensais que tu les aimais bien en chair et avec une grosse poitrine mais tu changes, on dirait ! Bon, je dirais qu'on t'en donne des comme ça. Cheveux courts. Presque des jeunes garçons...

Paul commençait à comprendre que le bel instructeur avait lui-aussi quelque chose d'androgyne. Ce teint clair, ces longs cils, cette bouche...Winger détenait un pouvoir sur lui et celui-ci allait au-delà de la crainte qu'il lui inspirait car il procédait du désir...

-Non ?

-Un peu plus de poitrine...

-Ah, ça te reprend. Les gros seins.

-Pardon, Instructeur.

Quand il était critique, le regard bleu dur de l'instructeur Winger brillait d'une joie cruelle.

-Comment ça pardon ? Qu'est-ce qu'il y a ? Je fais erreur ?

-Tout est si confondant, Instructeur.

-Je me trompe oui ou non...

-Instructeur…

-Oui ou non !

-Oui.

Un coup entre les jambes le faisait se plier de douleur.

-La réponse est non. Ce que tu veux, je le sais mieux que toi !

Publicité
Publicité
Commentaires
LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
Publicité
Archives
Publicité