DANIS

 

Paul s'inquiète pour Daphné, sa jeune amoureuse, car il la sent menacée

Quelques jours passèrent et il eut la jeune fille au téléphone :

-Ne reste pas seule chez toi quand tu rentres et que je ne suis pas là.

-Mon appartement est sous alarme. Et je ne veux que tu ne sois pas là. Tu sais pourquoi.

Il se mordit les lèvres. Elle pointait son infidélité et avait raison.

-Invite des amis à séjourner chez toi.

-Un de mes frères viendra. .

-Ne va pas au cinéma seule, ni au restaurant...

-Paul, ça suffit à la fin. Qu'est-ce c'est ?

-Tu es menacée.

-Oui ça, j'avais compris.

-Oui mais moi non. Tu es en accord avec ce que tes parents pensent de moi et tu as été jalouse à bon escient. Je me suis très mal comporté, j'ai trahi ta confiance.

-Attends, non, ce n'est pas si simple.

-Ma femme est avec moi.

-Je ne suis pas jalouse d'elle. Vous êtes du même pays. Vous avez eu le même traumatisme. Elle te comprends sans doute bien. Je sais que tu es navré.

-C'est sincère.

-J'ai besoin d'encore un peu de temps.

-Tu es généreuse. Mais protège toi.

-Et toi, on t'inquiète ?

-Oui.

-Et tu fais comment.

-Je sais d'où ça vient et je suis armé. D'ailleurs, je reprends même des cours de tir.

-Sérieusement ?

-Oui ?

-J'engage un garde du corps ?

-Tu as l'argent qu'il faut.

Elle lui donnait de l'espoir et il se sentit mieux. Ils prirent un verre ensemble.

-Tu es séduisant!

Elle le trouvait très élégant. Il avait minci et portait beau. Elle adorait qu'il porte ses écharpes colorées qui sur lui n'étaient jamais ridicule et sur un costume noir bien coupé, il arborait une chemise blanche.

-Tu es protégée ?

-Oui, j'ai engagé quelqu'un, c'est coûteux.

-Mais nécessaire.

Cependant, les attaques redoublèrent d'autant que la traduction de Kalantica arrivait en librairie. Paul qui se montrait toujours courtois avec ses collègues de l'école de journalisme répondit fort mal à l'un d'eux qui lui faisait une remarque inoffensive sur la recevabilité de la littérature ambranienne en Angleterre.

-Il arrive tout de même, lui lança-til, que les Anglais quittent leurs préjugés et délaissent leur complexe de supériorité pour se montrer ouverts !