Beaucoup de gens meurent autour de George, dont des célébrités. Vient le tour de Lady Diana...

Mais comme si ça ne suffisait pas, comme si le malheur ne montrait pas suffisamment son visage inquisiteur, il y eut une autre mort brutale. Et l'impact de celle-ci fut bien plus violent pour George. A la Pitié- Salpêtrière, le 31 août 1997, à quatre heures cinquante du matin, la princesse Diana mourait dès suite d'un très violent accident de voiture. A six heures moins le quart, la nouvelle fut publique et instantanément, elle se répandit. Par voie de presse, à la radio, à la télévision, par téléphone ou bouche à oreille, tout le monde sut. Et bien sûr, lui-aussi. Ses airs gauches de jeune fille ignorante au départ, ses difficultés avec la famille royale, son mariage arrangé qui avait tourné au naufrage, il était comme les autres : il avait suivi le feuilleton. Mais il y avait cette très jeune fille au charme plus qu'incertain qui était devenue cette belle femme courageuse, l'amour sincère qu'elle portait à ses deux fils, son combat pour refuser d'être soumise au mensonge, son divorce et cette surprenante reconquête d'elle-même qu'elle avait su mener. Et il y avait le fait qu'il l'avait rencontrée à de nombreuses reprises entre 1992 et 1997. Elle était d'abord venue le voir en coulisses après plusieurs de ses spectacles puis elle l'avait vu en privé. Une princesse, une Lady...Elle était attirée par lui, il n'y avait pas besoin d'être grand clair pour le comprendre mais il n'était pas insensible à ces grands yeux bleus, à ces robes ajustées, au blond de ses cheveux et à cette façon d'être qu'elle avait, si élégante...Il était gay, elle le savait mais elle jouait avec lui et lui avec elle, ce qui prouvait bien que leur attirance était réciproque. Elle avait pu se pencher vers lui, lui prendre le bras, lui demander de danser avec elle quand ils se voyaient dans ses appartements privés et il posait alors ses mains sur ses épaules ou sur ses hanches, brièvement certes, mais assez pour qu'elle sût que tout bel homme qu'il fût et en recherche d'amants, il n'en était pas moins sensible au rayonnement d'une telle femme ! Diana en fourreau blanc, Diana en tailleur rose foncé, Diana en tenue de sport, confortables baskets aux pieds, Diana en maillot de bain une pièce sur le yacht où elle était invitée, Diana en pull mohair noir et blue-jeans quand elle s'asseyait face à lui dans un vaste canapé de cuir blanc, les cocktails non alcoolisés qu'elle préparait pour eux deux, la grande salade, les fruits tropicaux...

Elle s'était mise à rayonner après ce divorce et elle cherchait l'amour. Mais pourquoi ne l'aurait-elle pas cherché ? Elle y avait droit, jeune comme elle était. Il y avait eu quelques hommes et là, dernièrement un chirurgien. Dodi Al Fayed, le fils du propriétaire de Ritz, était une couverture.

Il était flatté qu'elle l'eut remarqué et plus flatté encore qu'elle l'invitât. Tous deux plaisantaient sur les allures vestimentaires peu communes d'Elton John et sa collection de chaussures, ils riaient d'ailleurs beaucoup, de tout et de rien...Elle avouait avoir été maladroite...