Un autre, se prétendant ex-amant de George, déclarerait qu'il était non seulement drogué mais accro au sexe... Le chanteur et le directeur d'un studio de films pornos se seraient rencontrés en 2004 via un magazine gay, et se seraient vus régulièrement jusqu'en 2013. Il lui livrait aussi de la drogue, le chanteur employait le mot champagne pour effectuer ses commandes en toute discrétion. Pour lui, c'est une overdose de Liquid G qui a tué le chanteur de Wham!. Liquid G est l'une des nombreuses appellations du GHB, aussi connue sous le nom de la drogue du viol, aux propriétés sédatives et anémiantes.

Il était incroyablement actif sexuellement et, dans son esprit, les drogues et le sexe étaient intiment liés. Je pense qu'il n'a pas réussi à faire le distinguo jusqu'au jour de sa mort.Sûr de lui, l'ex-amant affirmait que le chanteur jouait un jeu dangereux. Il y a eu tellement de nuits où George a perdu connaissance, nu ou habillé. Je devais le déshabiller, le mettre au lit et éteindre toute la maison. Je l'ai vu s'évanouir tellement tellement de fois. Il vomissait sur le sol de ma salle de bain et je devais le foutre dehors...

Concernant la fréquence des commandes, il expliquait qu'il avait du effectuer quatre à cinq cents livraisons.  Parfois, c'était deux fois par semaine, parfois il ne commandait rien pendant des semaines à cause du boulot ». Une fois, raconte-t-il, George Michael lui aurait offert deux cents livres juste pour qu'il lui amène du GHB, sans même coucher avec lui. 

C'était de l'argent facile, presque comme livrer des fleurs donc je ne me sentais pas sale de faire ça. Aucune raison, donc, pour lui que le chanteur aie fait une exception sur sa consommation la nuit de sa mort. Je n'arrive pas à me souvenir d'une fois où j'ai fait l'amour avec George sobre. Prétendre qu'il l'était le soir de Noël est ridicule. Il était fait pour le GHB, il l'adorait. Il vivait dangereusement.

Fadi, lui, qui voyait beaucoup George, hausserait les épaules en lisant tout cela. C'est sûr, George n'était pas très sérieux avec tous ces trucs qu'il ingurgitait mais voilà, cet homme-là, il ne touchait pas aux drogues dures. Enfin, presque pas... Celui qui disait le contraire mentait. Du reste, même Kenny, le « Kenny chéri » de George, abondait dans son sens. Pour une fois...

Non, ce qu'il y avait, c'est qu'il avait  peur, l'angoisse l'enserrait à l'en faire hurler et il était parfois aussi démuni qu'un enfant ! Alors, il ne servait à rien d'écrire sur lui de façon aussi salissante. L'admirer était immédiat quand on connaissait sa carrière, qu'on s'interrogeait sur ses origines et qu'on suivait son parcours.

Jusqu'en 2014, lui, Fadi,n'en déplaise à ses détracteurs, s'était démené pour s'occuper de George et éviter que la casse devienne dangereuse. Il avait accepté que des gens comme Kenny Goss se déplace pour tenter lui-aussi de mobiliser celui qu'il avait aimé et de le faire réagir. Il n'aimait pas le Texan et était hors-jeu quand il venait mais il fallait reconnaître qu'il était convainquant.

D'ailleurs, en 2015, George était parti en Suisse, à Zurich, pour se faire désintoxiquer dans une luxueuse clinique. La Kusnacht Practice, près de Zollikon, était une des plus chères du monde. Pour deux cent soixante-deux mille euros par mois, une équipe de professionnels y proposait des thérapies à base de psychothérapie, de massages, de yoga et spiritualité. Bien sûr, la presse à sensation se jeta là-dessus. Drogué, le chanteur accepte enfin d'affronter la réalité ! Et bien sûr, il choisit un paradis pour riches ! Fadi avait été hors de lui. Quelle bande de chiens, putain ! George vieillit et n'emmerde personne. Qu'on le lâche mais qu'on le lâche, nom de Dieu !