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LE VISIBLE ET L'INVISIBLE. FRANCE ELLE.
25 avril 2021

Roland Desaistre, le Toulousain. Les filles à Toulouse. (4)

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Récemment, il a lu des articles dans les journaux et sur internet : beaucoup disent que la prostitution est si honteuse qu'il faut l'interdire. Le débat n'est pas nouveau mais le ton l'a surpris ! Si déterminé ! Il s'est dit qu'il y avait là quelque chose de monstrueux, et, s'adressant à un interlocuteur invisible, il dit : « Vous remarquerez, les gens qui sont pour la suppression sont des gens qui visiblement ont une vie sexuelle qui leur convient. Est-ce qu’ils pensent vraiment à ceux qui sont dans la misère, un désespoir noir parce qu’ils sont trop moches, parce qu’ils sont trop cons, parce qu’ils sont incapables de séduire, ceux-là, personne n’y pense ! »

A Toulouse, près de la gare, il y a Bibi, Charlène et Valentine. Elles sont plutôt jeunes. Près d'Esquirol, il connaît des masseuses dans un salon au décor tarabiscoté. Les bars, il y a moins cet an-ci. Avec elles, il donne des ordres. Elles obéissent. Il paie. Ceci dit et il y tient, il ne maltraite pas. Jamais. Il se sent solidaire des hommes comme lui car il que fondamentalement, ce sont les mêmes raisons pour tous. Ces raisons qui sont modifiées par les fantasmes des uns et des autres ou par les perversions des uns et des autres. Le manque, de toute façon ! Jeune homme, le manque sexuel était terrible pour lui et il pensait que c'était parce qu'il était seul. Maintenant, il sait que même si on est avec quelqu’un avec qui ça marche très très bien, il y a quand même toujours le manque. Parce que biologiquement, les hommes ont tendance à avoir le plus de femmes possibles. Le fait d’avoir une femme n’empêche pas le fait d’avoir aussi envie des autres ! Mais ce qui ressort de tout cela, c'est la vexation, l'humiliation. Il aimerait dire à qui voudrait l'entendre : « Vous n’imaginez pas à quel point c’est vexant de tomber sur des filles qui refusent ou qui hésitent ; il va falloir se mettre sur son 31, il va falloir faire assaut de dialectique. Cela veut dire qu’au départ, elles ne sont pas enthousiastes. Et c’est désobligeant à force, mais vraiment ! C’est comme ça, alors on n’en fait pas une maladie, mais le simple fait de savoir que ce sera oui, c’est quand même une sensation réconfortante.

Alors, vous voyez, les « putes » comme on dit, moi, ça a fonctionné comme ça ! »

Ces filles, il les connaît. Il sait les raisons qui peuvent amener une femme à devenir prostituée. Il parle à titre personnel. Les femmes qu'il a connues dans ce milieu avaient des mobiles très variés. Ça partait de la curiosité, des envies érotiques, de l’envie d’expérience, de l’envie d’aller plus loin, du besoin d’argent, de la misère, de la contrainte, par la terreur. Il y a tout ça : soit le plaisir, soit l’obligation, soit le besoin d’argent.

C'était comme ça quand il était tout jeune et c'est toujours comme ça. Il n'a pas de réponse, de solution à ce « fléau »...Il a besoin de ces femmes-là et depuis longtemps. Donc, régulièrement, nonobstant Danièle pour qui il a des sentiments qu'elle lui rend, il reste celui qui a l'apparence du chef d'entreprise un peu vieillissant et solitaire mais encore redoutable tout en menant double vie à Bordeaux et àToulouse, avec des filles...

 

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